Jean-Luc Godard
De Jean-Luc Godard, je n’étais pas un grand fan. C’est le moins qu’on puisse dire. Je n’ai pas vu beaucoup de ses films, mais la poignée que j’ai pu voir au cinéma ou en ciné-club (et plus rarement à la télévision française) m’ont passablement ennuyé.
Quant à ses prises de positions foncièrement anti-sionistes, elles étaient finalement assez avant-gardiste. Godard rejetait l’essence même d’Israel, comme s’il n’avait rien compris à l’histoire qui s’était pourtant déroulée presque devant ses yeux. Si vous n’étiez pas conscient du niveau de mépris affiché par Godard à l’égard d’Israel, écoutez ce qu’en dit Gérard Darmon, pourtant pas du genre méchant et antipathique quand il parle de professionnels du septième art.
En s’en remettant à l’euthanasie – pardon, au suicide assisté – pour quitter ce monde, Godard aura finalement été fidèle à lui-même : un type se sentant supérieurement intelligent sans qu’on ne sache trop sur quelle base, et qui aura passé sa vie à chercher à faire parler de lui en choquant, comme ces gosses qui requièrent un supplément d’attention et qui cherche à tout prix à s’attirer la lumière, par manque d’amour ou par excès d’amour-propre.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec