Insaisissables
S’il y a d’excellents films basés sur une trame un peu faiblarde, il y a aussi d’excellents scénarios dont la réalisation manque de vigueur. Sans tomber dans cette dernière catégorie, Insaisissables (Now you see me) laisse un goût mitigé: cela aurait pu être un excellent film, et finit par n’être qu’un film moyen.
Le verdict peut paraître abrupt, mais il est motivé par deux raisons. La première, c’est cette musique insistante, pénible, qui rappelle les films de feu Tony Scott: pourquoi donc accompagner chaque scène d’action par cette inutile musique qui donne mal au crâne? La seconde, c’est cette manière de filmer tournoyante: la première fois c’est originale, la seconde fois légèrement ennuyeux, mais à la dixième ou onzième itération, on se dit que le réalisateur exagère vraiment avec ce truc, comme s’il venait de le découvrir.
Pourtant, l’histoire vaut le détour: 4 magiciens recrutés par un inconnu pour réaliser une série de tours, qui relèvent l’un après l’autre du crime organisé: banque dévalisé, millionnaire dont le compte est purgé, coffre-fort vidé. A chaque fois, la magie opère, et on reste épatés par ce qu’on vient de voir. Heureusement, les « trucs » sont dévoilés à la fin du film… mais chut, je ne dévoilerai rien de plus.
Sorti à l’été 2013, ce film est disponible en VOD, et constitue un assez bon divertissement familial. Il est vraiment regrettable que sa réalisation n’ait pas été confiée à un réalisateur moins adepte du matraquage audiovisuel…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec