Idan Raichel avec le KKL France
Cela faisait quelques années que je n’avais pas participé à un événement organisé par le KKL France, l’antenne française de ce fond national israélien, créé il y a plus d’un siècle dans le but d’acquérir des terres pour l’immigration juive à venir (et dont le site français mériterait une sérieuse remise à niveau). La dernière fois, c’était il y a près de vingt ans déjà, à l’occasion d’une collecte de fonds, un concert Shlomo Artzi dans je ne sais plus quelle salle parisienne.
Hier soir, je suis retourné à un événement similaire. Cela se passait à Pleyel, et l’artiste invité était Idan Raichel, un artiste israélien qui s’est fait connaître du grand public au début des années 2000, avec quelques tubes originaux. J’avais déjà assisté à un concert du Idan Raichel Project à la Cigale, il y a une dizaine d’années, et je me demandais si le concert aurait la même intensité. De ce point de vue, je n’ai pas été déçu. Idan Raichel et son équipe – 4 choristes et 10 musiciens – ont délivré un superbe concert d’une heure et demi, avec plusieurs reprises de leurs morceaux les plus célèbres, plus une interprétation splendide de Yerushalaym shel zahav, et HaTikva en clôture.
Flirtant toujours autant avec des sonorités de tous horizons, Idan Raichel fait partie de ces artistes qui sortent des chemins battus. Je me suis souvent demandé, en regardant certains artistes comme Patrick Hernandez, s’ils ne finissaient pas pas se lasser de chanter la même chanson avec les mêmes intonations pendant vingt ou trente ans. Avec Idan Riachel, la question ne se pose pas : le même morceau peut être joué d’une manière différente d’un disque à l’autre, d’un concert à l’autre.
Au risque de déconcerter une partie du public.
Mais être un artiste, c’est aussi savoir prendre des risques.
Découvrez d'autres articles sur ce thème...
Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec