Hommages et intérêts
Après la mort du héros, le choc des titans. Les funérailles de Johnny sont encore dans nos mémoires, mais les hostilités sont déjà ouvertes pour sa succession. Non pas au titre de héros national, mais au sujet de son héritage. Il ne s’agit pas uniquement du patrimoine immobilier, mais des droits d’auteur. Et oui, avec près de 1500 chansons à son actif, l’héritage de l’idole des jeunes s’apparente à une rente à vie, ou presque. Après la ruée vers l’or, la ruée vers ls disques d’or…
A ma droite, David et Laura, les enfants issus de premiers mariages. A ma gauche, Laeticia, dernière épouse et veuve éplorée. Les premiers ont choisi de devenir artiste, comme leur père – et comme leurs mères respectives. La seconde a choisi d’en épouser un. Les uns ont peut-être pu bénéficier de l’aura du père de son vivant, même si ça n’a pas dû être facile d’exister à l’ombre du soleil. L’autre a aidé le vieux à finir ses jours dans la dignité, et l’on s’imagine que ça n’a pas dû être rose tous les jours. Chacun a ses raisons d’en vouloir à la personnalité du défunt, et réclame sa part d’héritage…
L’ironie de cette affaire, c’est que cette star française qui a voulu vivre « à l’américaine », on cultivant un look américain, une phraséologie américaine, une mythologie américaine à grands renforts de Santiags, de Harley Davidson et de reprises de groupes de rock américain, aura fini par créer un petit cataclysme familial en laissant un testament américain à des successeurs épris de droit français…
Johnny chantait l’envie d’avoir envie. Derrière lui, il ne laisse que des envieux…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Valeria Bruni-Tedeschi faisait dire à sa soeur, parlant de leur père, dans un film : « je n’ai pas eu son amour, alors je veux son argent ». (Ou quelque chose d’approchant.)
Peut-être est-ce la même chose ici ?