Hold-up sur les 35 heures
Avez-vous constaté que, ces derniers jours, dès que vous passez un moment avec un cadre d’une société française, la discussion glisse rapidement sur la disparition officielle des 35 heures? Pourtant, il s’agit d’un clause explicite du programme de l’UMP lors de la dernière élection présidentielle. Et les cadres qui ont majoritairement voté en faveur de Nicolas Sarkozy se sentent, finalement, un peu trahis.
Il faut dire qu’on s’était bien habitués aux RTT, aux 9 semaines de congés, au mois d’aout à la plage, aux deux semaines en février et à Noel, aux ponts à répétition, etc.
Il faut dire aussi que le silence de la gauche impressionne. Elle, qui était si véhémente à propos de la réforme constitutionnelle, elle qui est prête à crucifier Jack Lang pour délit de hautre trahison, la voici timide, timorée, à peine réveillée, à propos d’un changement crucial dans la vie de nos compatriotes, le genre de réforme qui vous fait bondir de dix ans en arrière en matière de droit social…
Il faut dire que l’on a tant villipendé Martine Aubry que plus personne n’ose prendre la défense de son bébé.
Et pourtant, je connais peu de cadres qui prennent cette disparition avec le sourire…
Cher(e)s cadres, profitez donc de vos quatre semaines de vacances d’affilée à venir, elles risquent bien d’être les dernières avant longtemps…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec