Hold-up à Anfield Road

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Les lecteurs de ce blog l’ont surement compris, j’entretiens une relation complexe avec le PSG. Boulonnais depuis plusieurs décennies, habitant à un jet de pierre du Parc des Princes, j’ai longtemps vibré aux cris de joie des supporters, que j’entendais parfaitement de ma chambre lorsque je bûchais pendant ma prépa, et encore aujourd’hui lorsque les fenêtres sont ouvertes durant les longues soirées d’été. J’ai vibré, certes. J’ai regardé de nombreux matches du club parisien, j’ai admiré les Susic, Cavani, Ibrahimovic et Mbappé. J’ai certes moins apprécié les Rai, Neymar ou Weah, et j’ai bien ri lorsque sont venus finir leur carrière d’anciens grands joueurs comme Beckham ou Messi.

You will never…

Mais je ne suis pas un fan du PSG. Je n’ai jamais pris d’abonnement, me suis rarement déplacé voir jouer le club au Parc (mon plus lointain souvenir remonte à un tournoi de Paris dans les années 70, le plus récent à un 2-2 avec un geste historique de Choupo-Moting). J’ai aussi beaucoup critiqué le PSG. Je me suis gaussé de cette malédiction qui privait le PSG de quarts ou de demis, à chaque fin d’hiver, souvent suite à une blessure plus ou moins politique de Neymar (il paraît qu’il ressert le même menu dans son club actuel). Je suis resté sans voix lors de la remontada, et j’ai même écrit que le PSG n’était pas un grand club.

Ces dernières semaines, j’ai sorti le PSG de mes sujets de préoccupation. L’affaire du tifo pro-palestinien m’a passablement écoeuré. Et je n’ai regardé que d’un oeil distrait le parcours du club dans cette nouvelle formule de Champion’s league. Les succès de Brest, Monaco ou Lille pendant que le PSG enchaînait les contre-performances ne me déplaisait pas, il y avait une sorte de justice pour ce tifo lamentable. La qualification in extremis m’a laissé de marbre, et le match de barrage contre Brest n’était qu’une formalité qui ressemblait plus à un match en retard du championnat, ultra dominé par le club parisien, qu’à autre chose.

… walk alone

Je me souviens également avoir souri lors de l’annonce des matches de la phase finale. Voir le PSG, survivant de dernière minute, tomber sur Liverpool, qui avait totalement dominé la première phase avec 7 victoires en 8 matches me semblait également relever d’une forme de justice divine pour avoir trop longtemps pêché. Pêché par prétention, par dilettantisme des joueurs, par gâchis financier. Bref, d’avoir contribué à donner une image du football assez lamentable.

Mais je n’avais pas vraiment regardé jouer ce PSG là. Je l’avoue, j’étais resté sur le PSG de la saison passée, empêtré dans un conflit avec son joueur phare, et qui n’avait pas su saisir la chance qui se présentait en demi contre Dortmund. C’est dingue comment, en un an, la physionomie du jeu de ce club a pu évoluer. Des talents ont explosé, des joueurs se sont libérés, tel Ousmane Dembélé, qui ratait toutes ses finissions l’an passé, mais est devenu un déstabilisateur de défenses adverses.

Pourtant, la semaine passée, la malédiction du PSG semblait revenue. Après un match dominé de A à Z, le club s’était incliné 1 à 0 face à Liverpool. Pour moi, c’était plié. Fin de la saison 2024-2025, retour à la coupe et au championnat, le stade Briochin et l’USL Dunkerque…

Mais hier soir, un miracle s’est produit. Le PSG a sorti Liverpool, au terme d’un match difficile. Menant d’un but sur une erreur de défense dont a su profiter un Dembélé opportuniste, le PSG a réussi à tenir bon, avec l’aide des poteaux, face à la tempête rouge. Et à s’imposer 4 à 1 aux penalties.

Bien sûr, ce n’est qu’un match, et il faut en gagner encore quelques uns pour remporter le titre après lequel le club parisien court depuis plus de vingt ans.

Mais sortit Liverpool, en se payant le luxe de battre ce club légendaire sur son propre terrain, c’est un exploit qui méritait d’être figé sur ce blog.

À suivre…

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