Hellopolys, un jeu sérieux pas comme les autres
Ouvert à tous les participants depuis le début de la semaine, Hellopolys est un « serious game » conçu par l’équipe communication d’Orange, et dont j’avais pu assister à la soirée de lancement auprès d’un cercle de blogueurs, il y a quelques semaines. Le jeu était encore dans une version un peu jeune, et j’ai attendu qu’il soit ouvert dans sa version officielle pour m’y investir. Honnêtement, le jeu vaut qu’on s’y intéresse.
Hellopolys se présente comme une appli Facebook, à laquelle on se connecte via un Facebook Connect. Rien de particulier à cela, il y a bien d’autres jeux Facebook qui fonctionnent sur le même principe. Cela permet de publier des informations sur son fil d’actualité (je joue à…, j’ai un score de…, j’ai débloqué tant de crédits à…), et surtout d’inviter ses amis Facebook, et de comparer les scores. Pour l’instant, le jeu n’est accessible que sur un ordinateur (PC ou Mac), la version mobile devrait arriver bientôt.
Le principe d’Hellopolys est celui de jeux de grilles là aussi assez classiques. Le plan de jeu représente une ville, enfouie sous un épais brouillard qui représente l’absence de couverture télécom. Le but du jeu est de réussir à couvrir l’ensemble de la région, en repoussant le brouillard, à coup d’installations télécom, au moyen d’antennes 2G, 3G ou 4G, ou en déployant un réseau téléphonique, ADSL ou la fibre optique. Bien sûr, on dispose de ressources limitées pour cela, qui s’épuisent au fur et à mesure qu’on déploie de nouvelles installations.
Pour renflouer ses ressources, il faut optimiser le maillage télécom de la région, en jouant à la fois sur la couverture géographique, la couverture de la population, et le niveau de satisfaction des clients. Des jauges permettent d’évaluer à tout instant où on en est.
Des embûches sont semées ça et là: un câble réseau sectionné, des averses qui paralysent les communications, des infrastructures qui se dégradent, etc. Il faut donc jouer sur tous les tableaux, et en particulier sur toutes les technologies dont on dispose, qui sont accessibles par palier. On démarre en 2G ou avec le réseau téléphonique, et on débloque progressivement toutes les technologies (à ce stade, je n’ai toujours pas pu déployer la fibre). Pour accélérer le réajustement des ressources, on peut aussi user d’un subterfuge: faire appel à ses amis. En fin, on peut débloquer des badges, mais je n’ai pas bien compris leur utilité dans ce jeu qui se joue bien trop vite pour que les badges servent.
Le jeu est assez simple, et une partie dure de 2 à 3 heures, avant de finir de couvrir tout le territoire (enfin, apparemment, car je n’ai pas encore fini la mienne). Il est très didactique, car on comprend immédiatement les caractéristiques du déploiement d’un réseau: comment poser les câbles, la nécessité de franchir les obstacles (par exemple les rivières), les contraintes liées à la pose d’antennes à proximité de certains lieux protégés, la superposition des infrastructures réseau, etc. Au final, après un démarrage un peu difficile, on arrive rapidement à rester scotché devant son écran, à câbler et poser des antennes, dans le but de battre ses petits amis. (j’en suis à un peu plus de 86000 points, je ne comprends pas comment certains arrivent à plus de 500000…).
Un grand bravo donc à l’équipe d’Orange, qui réussit, avec Hellopolys, à montrer qu’on peut faire des jeux sérieux qui ne sont pas ennuyeux, et qui peuvent servir à éduquer les joueurs sur un sujet très technologique, sans nécessiter de compétences particulières. Si cet article vous a donné envie de jouer, cliquez ici.
Note: cet article ne reflète que mon point de vue personnel, mais je tiens à prévenir le lecteur que la société que je dirige, be angels, a accompagné Orange durant le lancement du jeu par le biais d’une opération de street marketing dans les rues de Paris, avec l’artiste Vinie Grafitti.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec