Greenbook
Il n’était pas si simple que cela d’être un artiste noir dans l’Amérique du début des années soixante. Rosa Parks et Montgomery n’étaient pas si loin, et organiser la tournée d’un pianiste de couleur dans les états du sud n’était pas de tout repos. C’est ce que raconte, avec élégance, Greenbook.
Triplement oscarisé, ce film narre l’histoire – authentique, paraît-il – de cet italo-américain pas plus raciste qu’un autre, qui accepte de jouer le chauffeur d’un pianiste classique dans ce qui va devenir un voyage initiatique pour l’un comme pour l’autre. La force de ce film n’est pas tant dans le rappel des dernières années de la ségrégation, que dans le contraste entre les deux hommes.
Un blanc, chauffeur d’un noir dans les états du sud, quel paradoxe ! Un blanc qui vient du Bronx, et qui éduque un noir trop éduqué pour manger avec ses doigts ! Un blanc qui écoute Aretha Franklin, qui conduit un noir qui joue du Chopin et du Chostakovitch !
Cliché pensez-vous? Pas tant que cela. La vie est pleine de surprises.
Allez voir Greenbook (aussi disponible en VOD). Vous ne le regretterez pas.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec