Gilad Shalit
1941 jours en détention. Gilad Shalit n’a certes pas battu le record d’Ingrid Betancourt (2321 jours chez les Farc), mais ses conditions de détention n’ont sans doute pas été meilleures. En fait, il n’y a pas d’échelle dans la mesure de l’horreur du statut d’un otage.
Soldat israelien possédant la nationalité française, seul rescapé d’une embuscade tendue en juillet 2006, Gilad Shalit est donc resté près de 5 ans prisonnier du Hamas. Sa libération a fait l’objet d’un échange de prisonniers, si tant est que le statut d’otage puisse être qualifié de prisonnier. C’est certainement un jour de joie pour sa famille et tous ceux qui l’ont soutenu pendant ces années. Mais c’est aussi un jour de tristesse car parmi les centaines de prisonniers échangés, certains faisaient l’objet d’une détention suite à des attentats qui ont particulièrement choqué la société israélienne.
En revanche, il est assez ironique que Marwan Barghouti, cadre du Fatah doive sa libération à des négociations entre Israel et le Hamas, organisation qui est aux antipodes du Fatah. Pas sûr que les prochains jours ne fassent pas l’objet de règlements de compte en les différentes groupes palestiniens. Pour ma part, j’ai toujours pensé que Barghouti, malgré son passé terroriste, pourrait un jour devenir une « chance » pour le peuple palestinien, une sorte de Begin / Shamir / sadate local, pour peu qu’il arrive au pouvoir et décide de faire table rase du passé.
Affaire à suivre.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
tu joues avec le feu – mais tu as le courage de tes opinions – tu risques de perdre des clients antisémites
un ami qui te veut du bien
Maurice Moshe C
le courage de ses opinions, c’est ce qui manque à une bonne partie de la planète 🙂