Gerd Muller
Si l’on demande à un féru de football de plus de cinquante ans de citer un trio d’attaquants légendaires, il est probable que Gerd Muller fasse partie des trois noms retenus. Il fut l’homme d’un club – le Bayern de Munich – même si en fin de carrière, il chercha à accroître ses revenus, comme nombre de joueurs de légende, de l’autre côté de l’Atlantique. Il fut également l’attaquant phare de l’équipe d’Allemagne qui battit les Pays-Bas en finale de la Coupe du Monde de 1974 (on ne parlait pas de Mundial ni de Mondial, à cette époque) : il inscrivit même le but de la victoire, emportant avec lui tous nos espoirs de voir triompher les orange…
Gerd Muller est peut-être le premier représentant de cette classe d’attaquants, qui pouvaient se contenter d’un physique qui n’était pas particulièrement fait pour le foot. Très brun, d’une taille moyenne et plutôt épais, Gerd Muller était un formidable finisseur : pas étonnant qu’on l’ait surnommé « le Bombardier »… Nul doute que là-haut, il rejoindra l’équipe première céleste, en compagnie de Johann Cruyff et de Diego Maradona…
La génération qui suivit, celle des Horst Hrubesch et des Karl Heinz Rummenigge, en imposait peut-être beaucoup plus sur le plan athlétique. Grands, blonds, il se dégageait de leur puissance physique et de leur formidable domination sur le terrain, le sentiment que l’équipe d’Allemagne était imbattable. Gerd Muller, a n’en pas douter, avait, avec Franz Beckenbauer, préparé le terrain à une telle domination.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec