Engorgement olympique
A chaque édition des Jeux Olympiques on peut associer un caractère, un fait marquant. Si 1972 fut marqué par le terrible assassinat de 9 athlètes israéliens, 1980 reste dans nos mémoires comme les jeux du boycott, tandis qu’on associe à 1988 la disgrâce de Ben Johnson.
Alors qu’est ce qui restera des jeux de Londres de 2012? Peut-être la sensation d’un terrible engorgement?
Quelques exemples? Le mot d’ordre donné, par exemple, à quelques dizaines de milliers de salariés de rester travailler de chez eux. Vive le télétravail, ou en l’occurrence, le travail devant la télé, en regardant les épreuves du jour, bien sûr. Je connais même quelques expats français à Londres à dont l’employeur leur a gentiment conseillé de rentrer sur Paris…
Même Skype s’y est mis, avec un truculent article sur les probables problèmes de transport dans Londres, et qui conseille bien sûr à tout le monde de rester travailler de chez soi et d’utiliser … Skype. Tout cela fleur bon l’acharnement médiatique sur la municipalité Londonienne, et j’aimerais bien avoir le feedback de quelques locaux sur le véritablement niveau d’engorgement des rues, des avenues et des transports en commun.
Mais là où on frise le summum du grotesque, c’est cette petite information, révélée par cette dépêche de Reuters: le CIO demanderait aux utilisateurs de Twitter de lever le pied et de ne pas engorger les réseaux de communication à force de tweeter. C’est vrai que quelques millions de tweets simultanés, ça prend de la place…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec