En arrière, toute
Le préfixe "palin" vient du grec. Il signifie "en arrière", ou exprime la "répétition". Comme dans palindrome, un mot qui peut se lire de la même manière dans les deux sens. Ou dans palimpeste, un parchemin sur lequel on a effacé le texte initial, pour écrire par dessus.
Il y a, dans Sarah Palin, quelque chose qui relève des deux sens de cette racine grecque.
Quelque part, Sarah Palin est une version similaire d’Hilary Clinton, mais écrite en sens inverse: Hillary n’a qu’une fille, qui ne lui pose pas de problèmes, alors qu’avec ses cinq enfants, dont une de dix-sept ans enceinte, Sarah Palin ne doit pas se reposer tous les jours. Sarah est réactionnaire autant qu’Hilary est novatrice. Sarah Palin incarne l’Alaska, le froid et la chasse à l’ours: Hillary incarne New-York, la chaleur, et la chasse aux voix. Hillary fut femme de président, avant d’être candidate. Sarah est candidate, et risque fort de devenir présidente sir ce pauve John McCain passe de vie à trépas en cours de mandat… Mais toutes deux sont des femmes, et quelque soit le sens de la lecture, on tombe sur la même signification.
Sarah palin ressemble également à une Hilary que l’on aurait effacée, et sur laquelle on aurait écrit une nouvelle histoire. Une historie, apparemment, écrite par Karl Rove, l’ancien scenariste de Georges W. Bush. Une histoire qui se lit de la même manière, mais en sens inverse…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec