Eddie Van Halen
Guitariste de rock assez fabuleux, Eddie Van Halen restera à jamais gravé dans ma mémoire pour une raison simple : c’est avec lui que j’ai découvert le Walkman. Nous étions à l’automne 1980, je venais de changer d’établissement scolaire : après trois années dans le public, je retournais à l’École Maïmonide. Dans cette classe de première, je connaissais quelques élèves que j’avais croisés quelques années auparavant, mais c’était auprès d’un de ces personnages un peu lunaires qu’on croise toujours dans sa vie que j’étais le plus souvent assis, en cours. Il s’appelait Jean-Philippe Kobryner, et allait devenir, quelques années plus tard, le fondateur de 3615 SELOGER.
Jean-Philippe avait apporté avec lui un appareil étonnant, une sorte de magnétophone à cassette miniature, auquel on raccordait un petit casque doté d’écouteurs munis de protections en mousse. On posait les écouteurs sur ses oreilles, on introduisait une cassette audio, et on était immédiatement projeté dans une autre dimension, complètement immergé dans la musique, isolé du reste du monde.
C’était totalement nouveau, et Jean-Philippe me fit écouter le son merveilleux qui sortait de l’appareil. J’étais scotché. Ce morceau, incroyablement puissant et mélodieux, était un solo de guitare de Van Halen, le solo le plus étonnant que j’avais jamais entendu. Enfoncés, les sols d’Hotel California, ou de Sultans of Swings. Ce morceau là, appelé Eruption, faisait passer d’une oreille à l’autre un son qui parfois tenait d’un récital d’orgue, une autre fois prenait des intonations de moto pétaradante.
Il faut l’entendre une fois dans sa vie, au moins, pour saisir toute l’énergie qui se dégageait de ce solo. En voici une version interprétée en public.
Découvrez d'autres articles sur ce thème...
Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
La première fois que j’ai vu un walk man, c’était à l’automne 1979. Il appartenait à Ariel Harroch, un fils à papa très gentil qui attirait à lui tous les profiteurs (et profiteuses) des classes qu’il fréquentait.
Dans son walk man, pas du Van Halen mais du AC DC.
J’ai toujours préféré Eddie Van Halen à Angus Young. Tout le monde écoutait AC DC mais dans les locaux de répétition, tout le monde voulait être Van Halen. Et la référence ultime, c’était quand on entendait parler d’un guitariste qui savait jouer « Eruption » (Eddie avait ringardisé « Stairway to Heaven » et « Hotel California »‘). Ce qui pour moi était impossible. You tube m’a montré des années plus tard qu’on pouvait.
Rip Eddie.
Une vraie perte
J’ai googlé Ariel Harroch, et je suis tombé sur un site qui commençait par Gibson… j’ai crû qu’il était devenu guitariste, mais non, il est avocat.
….Puis agent immobilier. Mais sa famille et lui ont eu un revers de fortune assez impressionnant dans le mauvais sens de la pente