Douche froide
Le président de la République nous avait bien annoncé la fin de l’abondance, mais on ne s’attendait pas à en voir les premières conséquences si tôt ! Et quelles conséquences ! La société Vert Marine (à ne pas confondre avec Vert Baudet), qui exploite, par délégation de services, une centaine d’établissements en France, annonçait ce matin la fermeture – provisoire, on l’espère – d’une trentaine de piscines.
Petite cause, grandes conséquences…
Rendez-vous compte ! Vladimir Poutine décide d’envahir l’Ukraine, et bing, on ferme les piscines ! C’est l’effet papillon dans toute sa splendeur ! Encore un peu, et on va nous interdire de faire des barbecues… La fin de l’abondance, oui, mais pas aussi vite ! Qu’on nous laisse encore un peu de temps pour gérer la décroissance, quand même.
Ceci étant, la crise énergétique, invoquée par l’entreprise citée plus haut, a bon dos. Certes, il est bien agréable de se baigner dans une eau à 27 degrés Celsius, mais pour l’avoir expérimenté très récemment à la piscine de Boulogne Billancourt, qui était jusqu’à il n’y a pas longtemps une piscine Vert Marine, la natation en eau chaude, ce n’est pas idéal. Surtout pour les nageurs qui viennent s’entraîner. Car, vous ne le savez peut-être pas, mais on transpire, quand on nage. Et transpirer dans une eau chaude, c’est particulièrement désagréable.
Sans parler des douches. Tiens, les douches de la piscine de Boulogne, par exemple, chauffées à bloc elles aussi ! 32 ou 33 degrés Celsius au bas mot, de quoi vous dégoûter de la douche, moi qui suis un adepte des ablutions à l’eau glacée depuis quelques années.
Coupez le chauffage !
Alors il y aurait une solution très simple, pour que Vert Marine réduise sa facture énergétique (si tant est que ce soit la véritable raison, car j’ai cru comprendre qu’EDF maintenait ses tarifs… à moins que Vert Marine n’ait souhaité s’approvisionner chez un fournisseur différent…). Il suffirait de couper le chauffage, ou du moins réduire sa puissance, de manière significative. Une piscine chauffée à 16 ou 17 degrés, cela suffirait largement, et ça motiverait les nageurs un peu lents. Tout comme des douches à la même température, histoire de s’acclimater à la température de l’eau avant de plonger.
Bien sûr, il serait déconseillé de plonger d’un seul coup, le risque d’hydrocution serait plus important.
Mais je suis certain que cela réduirait ainsi la sur-fréquentation des piscines, et des bassins.
Et qu’on pourrait enfin faire son petit crawl tranquille, sans être gêné par la petite mémère qui se traîne en dos crawlé, sans regarder où elle va.
Chiche ?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Je suis d’accord sur le fond.
Sur la forme: je suis une petite mémère qui fait régulièrement son dos crawle en regardant où elle va!
C’est curieux cette remarque, un
peu condescendante non?
Bonjour Monique. Je reconnais que la formule n’est pas appropriée. J’aurais dû parler de nageurs et de nageuses un peu moins à la recherche de la performance. En vous priant de m’excuser, et au plaisir d’une rencontre dans un couloir !
La bonne solution pour avoir la voie libre quand on nage, c’est de faire des longueurs en apnée, à deux mètres sous la surface.
Dans ma jeunesse, j’étais assez bon pour pouvoir doubler en apnée par le-dessous. Mais les années passent, le souffle est plus court…