Donald Trump risque bien de devenir président des Etats-Unis
Dave Winer explique le succès de Donald trump d’une manière originale. Pour lui, l’électeur américain vote par réaction au mandat du président précédent. Carter fut élu par rejet des mensonges de Nixon. Reagan fut élu par rejet du questionnement permanent et du doute de soi de Carter. Bush fut élu pr rejet du trop grand charisme de Reagan. Clinton fut élu par rejet de l’ennui profond qui se dégageait de Bush père. Etc. Et pour lui, le succès de trump vient du rejet d’Obama par une fraction de la population américaine (et non américaine aussi), qui considère que ce président, récompensé d’un prix Nobel dès le début de son mandat, a trop cédé sur la politique étrangère, et a réduit la puissance américaine.
Ce qui m’embête avec cette analyse, c’est qu’elle permettrait de justifier la victoire de n’importe quel candidat républicain, et pas seulement de Donald Trump. Mais ce dernier est une classe au-dessus des autres. Ce qui le différencie? Comme les cons, chez Audiard, il ose tout, et c’est même à cela qu’on le reconnaît.
Rien ne l’arrête, et sa dernière sortie vaut bien toutes les autres insanités qui l’ont précédée. Pour moi, Trump n’a pas la carrure d’un Obama, mais il en a le talent. Il remportera certainement le scrutin de 2016. Et les quatre années qui suivront risquent d’être fort animées sur le plan des relations internationales…
Découvrez d'autres articles sur ce thème...
Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Trump a repris la théorie du « président normal » de François Hollande.
Il est intéressant de noter que le vote « contre » mobilise plus que le vote « pour ».
J’ose une transposition au cas Français : MM. Hollande et Sarkozy ont bien compris qu’ils ne sont pas « désirés » pour 2017. J’émets l’hypothèse que l’espoir de chacun d’eux est d’être moins rejeté que l’autre au premier tour, lui permettant de se retrouver au second tour contre Mme Le Pen.
Ensuite, deuxième round, deuxième tour : faire jouer la peur d’une majorité vis-à-vis de Mme Le Pen, et utiliser le levier du « vote contre » pour être élu.
Cela n’empêchera ni l’un ni l’autre, s’il est élu, de transformer son élection en vote d’adhésion.
Effectivement, je crains le pire !