A la découverte des Doctoriales de l’X
A l’invitation de l’équipe organisatrice, j’ai participé cette semaine à un événement original dont j’ignorais l’existence, les Doctoriales de l’X.
Un groupe planche pour les Doctoriales de l’X
Comme leur nom l’indique, les Doctoriales de l’X s’adressent aux doctorants de l’Ecole polytechnique, donc des thésards qui effectuent leurs travaux dans l’un des nombreux laboratoires de recherche de l’Ecole polytechnique.
Pendant une semaine, quelques dizaines de chercheurs, en 2e ou 3e année principalement, se retrouvent pour une formation originale, à base d’ateliers de travail par petits groupes, de manière à réfléchir sur des projets différents de leur sujet de recherche, et qui pourraient déboucher sur une création d’entreprise: c’est une sorte de startup weekend, mais qui se déroule en semaine et réservé aux doctorants de l’X.
Ces journées se déroulent « au vert », loin du plateau, dans un environnement assez sympathique, qui leur permet de se déconnecter des contingences de leurs travaux de recherche. Il n’y a pas de profil type, les participants sont issus de laboratoires aux domaines d’activité variés, allant de l’économie à la physique des plasmas, avec des parcours tout aussi variés; plusieurs nationalités sont représentées, certains élèves, mais assez peu finalement, sont passés par l’X.
Pour cette journée, 5 groupes étaient en lice, et devaient plancher sur un projet innovant, le choix du projet ayant lieu en début de matinée; chaque groupe pouvait proposer 3 sujets potentiels au coachs, puis devait décider par lui-même – saine démocratie – quel sujet adopter. Je dois avouer que j’ai été surpris par la grande diversité des pistes proposées: filtres à microparticules, systèmes de visée tête haute pour motos ou scooters, chaussures extensibles pour enfants, revêtements de surface auto-réparants, plaques photovoltaïques organiques, etc.
Au final, cinq sujets étaient retenus, et les élèves eurent toute la journée pour plancher dessus, sortir un business plan cohérent, identifier les risques et les opportunités, bref, réaliser des tâches auxquelles ils et elles n’ont pas l’habitude d’être exposés.
Je tiens à remercier l’équipe d’encadrement, et particulièrement Evelyne Aublan, qui m’a aimablement invité, ainsi que le grand ordonnateur de cette manifestation, Patrick Cansell.
Et bien sûr, un immense merci aux thésards avec qui j’ai pu échanger toute cette journée, en espérant que ces discussions pourront leur servir, un jour, dans leur parcours professionnel ou ailleurs.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Surprenante photo. Loin de l’image que l’on a de Polytechnique et de ses défilés. C’est le garage de l’innovation ?
Question : est-il étonnant qu’il y ait peu d’X parmi les docteurs ?
J’ai noté ce phénomène en Angleterre. La formation « undergraduate » d’élite (Oxbridge, en fait plutôt Eton) forme des citoyens d’élite. C’est à dire des grands patrons ou des premiers ministres. Les chercheurs viennent d’ailleurs. Souvent de l’étranger. (Dans le labo dans lequel j’ai étudié, il me semble qu’il y avait 85% d’étrangers.)
Je ne sais pas la proportion exacte d’X parmi les doctorants présents à cet événement. Mais de manière générale, il y a bien plus d’X qui font de la recherche qu’on le croit. Un petit détour par LinkedIn le montre facilement: 2331 sur 14827 anciens élèves inscrits sur LinkedIn (cf. https://www.linkedin.com/edu/alumni?companyCount=3&id=12398&functionCount=3&unadopted=false&facets=CN%2E24&trk=edu-cp-com-CN-0) Pas si mal pour une école généraliste, non?