Dites non à la morosité de la rentrée
Il y a un truc qui m’a souvent frappé en France ces dernières années, quand arrive cette période fin août – début septembre: une morosité extrêmement élevée, qu’on pourrait presque palper des doigts. Elle se caractérise souvent par un échange du style:
– alors, c’était comment tes vacances?
– top, dégoûté(e) de rentrer si tôt.
– moi aussi, j’aurais dû rester là-bas
Même si les vacances en question étaient pourries, du genre grève des pilotes d’Air France à l’aller et valise perdue à l’arrivée, que l’hôtel était bondé de familles qui braillaient, et que le job de la personne qui s’exprime fait partie des plus cools / des mieux rémunérés / des plus appréciés de nos compatriotes.
C’est étonnant. Je n’arrive pas à m’y faire. Je pourrais comprendre qu’une certaine morosité s’installe en plein hiver, au terme de plusieurs semaines d’activités. Mais là, juste de retour des vacances, alors qu’on a fait le plein d’énergie, comment se fait-il qu’une telle morosité puisse s’installer?
A moins qu’il ne s’agisse d’une forme de snobisme professionnel? Il est plus facile de dénigrer son job, que son chien, son conjoint, ou ses vacances, ces trois derniers ayant fait l’objet d’un choix plus personnel…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec