Dis, Le Monde, ce soir tu me livreras mon journal?
Je suis un lecteur régulier du Monde, même si ma relation avec ce journal et le parti pris de certains de ses journalistes m’a souvent déplu. Même si avec le temps le ratio publicité / articles a évolué dans le mauvais sens. Même si ce journal se rapproche plus du Libé d’il y a trente ans que du grand quotidien du soir tel que l’imaginait Hubert Beuve-Mery. Et même si ses Sudoku et ses mots-croisés ne sont pas si difficiles qu’ils le prétendent (les mots-croisés du Canard sont autrement plus ardus).
C’est pourquoi je me suis abonné, depuis quelques mois. Un abonnement mixte, journal papier + journal numérique, parce que je suis encore un adepte de la lecture papier, que c’est le seul moyen de le lire le shabbat, et que les Sudoku et les mots croisés sur une liseuse, ça manque de charme.
Mais il y a un truc qui m’agace au plus haut point: la qualité de service de livraison de ce quotidien. Car depuis dix jours, je ne reçois plus mon journal.
Est-ce le livreur qui est parti en vacances? je n’en sais rien. Et le service livraison du Monde n’a pas l’air d’en savoir plus, même s’il m’avait pourtant prévenu par SMS, il y a une dizaine de jours, d’un laconique:
Un incident ne nous permet pas de vous livrer votre journal dans de bonnes conditions. Merci de nous appeler au 03 21 13 12 37. Journal Le Monde réf ANO
Rebelote hier. Entre temps, rien, nada. La boîte aux lettres reste vide. Impossible de suivre l’actualité dans de bonnes conditions (quoique la série de unes sur Tsipras ne m’a pas tant fait baver).
Bien entendu, appeler le numéro indiqué ne sert à rien, un 14 juillet, pensez-vous. Et le passage via le site internet réservé aux abonnés n’a rien donné de plus. Le Monde me laisse dans le noir, et économise sur mon dos une dizaine de numéros imprimés.
Pas sûr que je réédite l’expérience de l’abonnement l’année prochaine.
Après, vous pourrez toujours vous demander pourquoi la presse va mal…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Probablement une question d’acheteur. Le Monde doit sélectionner ses fournisseurs uniquement sur des critères de prix, sans se préoccuper de leur qualité. Idem pour la relation client. On va tellement mal, mon cher Monsieur, que l’on ne peut tout de même pas s’occuper correctement de nos clients !
Et si les difficultés de la Presse venaient moins du numérique que d’un oubli des fondamentaux de son métier ?
Toutes mes condoléances.
« On va tellement mal que l’on ne peut tout de même pas s’occuper correctement de nos clients ! » Tout est dit dans cette phrase.