Deux propositions pour réparer la finance internationale
G20 oblige, le quotidien Le Monde consacrait, il y a quelque s jours, un dossier à la crise financière. Deux articles m’ont particulièrement intrigué.
Le premier, intitulé « Quelle organisation mondiale de la finance?« , insiste sur le bsoin de cloisonner les différentes activités financières de la planète, afin de prévenir tout risque de propagation lors de la prochaine crise (il y aura évidemment une prochaine crise). Idée intéressante, d’un point de vue ingénierie. C’est un peu comme le système des portes coupe-feu: si l’un des compartiments prend feu, on isole le reste et on ne condamne que les secteurs qui ont été touchés. Reste à savoir si les secteurs ainsi préservés seraient capables de continuer à fonctionner, une fois les secteurs « contaminés » sacrifiés. Je ne sais pas si l’univers financier ressemble à ce point à un système de systèmes plus ou moins interconnectés, j’avais plutôt l’impression d’une singulière anarchie et d’une grande diversité. Pourquoi pas…
Le second, intitulé « L’avenir radieux des spéculateurs« , est encore plus incisif, puisqu’il suggère purement et simplement de taxer à 100% les plus-values à moins d’un an. L’idée est simple: il s’agit de ramener les banques à leur activité de financement des entreprises sur le long terme, et de sortir de cette logique financière qui a contaminé le monde de l’entreprise. Pas bête non plus, mais je doute que cela puisse fonctionner en réalité. Sans la possibilité de réussir des coups, une bonne partie des liquidités ira s’épanouir sur d’autres secteurs, ou via des circuits beaucoup plus occultes…
Bref, ces deux articles démontrent, me semble-t-il, qu’il est encore possible de réfléchir et d’inventer de nouvelles voies pour l’économie mondiale. Restera ensuite à convaincre les politiques de différentes pays où ces « régimes » doivent s’appliquer. Et ce ne sera pas une mince affaire…
Découvrez d'autres articles sur ce thème...
Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec