Des applis et des jeunes

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A l’invitation de BFM Business, je suis passé mardi soir en compagnie de Benjamin Faure, CMO de Scimob (éditeur des excellents 94 degrés, 94% et 94 secondes) dans l’émission Tech & Co, présentée par Sébastien Couasnon et avec la participation de Pascal Samama. Le thème de cette émission: Les applis qui cartonnent chez les jeunes…



Quelles sont les recettes du succès d’une application mobile? Sans être un expert du sujet, voici quelques principes de base qu’on retrouve, me semble-t-il, à la base des applications les plus réussies.

  1. Une interface très simple à comprendre. Une seule interaction doit suffire à avancer.
  2. Un environnement qui crée de l’addiction: on doit avoir envie de revenir, soit parceuq’on n’a pas fini tous les tableaux (Candy Crush, Logo Quizz), soit parce qu’un bouton « Rejouer » est affiché en fin de partie (Scrabble), soit parce qu’à chaque visite, on découvre des nouveautés (Facebook, Snapchat, etc.)
  3. Pour un jeu, être suffisamment dur pour qu’on ait la sensation d’avancer, et assez facile pour se dire, en cas d’échec, que « vraiment, on aurait pu y arriver »
  4. Séduire un public large, bien entendu, et aussi large que possible
  5. Acquérir de nouveaux adeptes en utilisant la publicité ciblée, par exemple via Facebook
  6. Tenir compte des avis des joueurs, diffusés sur l’AppStore ou Google Play, et qui permettent de faire évoluer l’appli dans un sens qui correspond aux attentes des joueurs

Au passage, et si vous en faites l’expérience, les jeux Scimob appliquent tous ces principes. Pour ma part, je suis devenu joueur assez régulier de 94% et 94 degrés, que je trouve très réussis (vous pouvez m’y défier, pseudo hkabla…).

Pour le reste, je vous conseille vivement d’écouter cette émission, on l’on aborde des sujets d’actualité, comme la valorisation de Snapchat, qui me semble singulièrement exagérée et relève plus d’une forme de bulle spéculative qu’autre chose. La valorisation de tels acteurs (comme ce fut le cas de Waze, ou de WhatsApp) dépend plus du prix que les acheteurs potentiels sont prêts à mettre pour les acquérir (dans une posture défensive ou en acquisition d’audience) que de montants indiqués par les actionnaires du précédent tour de table… J’attends vivement de voir le business model de Snapchat: diffuser des clips de star, ça n’en fait nullement l’égal de Facebook, tout au mieux un équivalent de chaîne privée à la M6…

Ceux de ma génération se souviennent des années 2000-2001, de la fusion Time-Warner AOL, et de ce qu’il en est sorti. Je ne pense pas que la valorisation de Facebook ou de LinkedIn relève de cette bulle: ce sont des entreprises saines, dont les revenus, principalement publicitaires pour le second, correspondent à un modèle économique établi. Ce n’est pas encore le cas de Twitter (qui perd encore beaucoup d’argent) et certainement pas de Snapchat. Enfin, si vous pensez que je radote, vous pourrez toujours vous précipiter sur les actions Snapchat le jour où ils feront une IPO…

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