Coupe des Suisses
Finalement, il y a une justice dans le monde du tennis: en effet, il aurait été vraiment triste de voir Federer prendre sa retraite sans le moindre titre en Coupe Davis. Comment se fait-il d’ailleurs, que la Suisse n’ait pas eu plus d’occasions de remporter ce trophée, avec un joueur aussi talentueux à son bord?
Un petit passage par Wikipedia permet de constater qu’avant l’épopée de 2014, la Suisse est passée deux fois à côté de l’exploit en Coupe Davis, une fois avec Federer, et une fois sans lui. Un bon joueur ne fait pas une bonne équipe.
En 1992, tout d’abord. L’équipe suisse, qui comptait parmi ses membres Marc Rosset et Jacob Lhassek, et qui avait éliminé la France en quarts de finale, joue sa finale contre l’équipe américaine, composée de Jim Courier, André Agassi, et de la paire McEnroe / Sampras. Rien que ça. En double, c’est Rosset et Lhassek qui jouent encore: trois matches, en trois jours face aux meilleurs américains du moment, autrement dit, un carnage assuré. Pourtant, Rosset remporte son match face à Courier, mais la paire suisse perd le double en 5 sets…
En 2003, Federer pointe le bout du nez. En demi-finale, face à l’Australie, il domine Marc Philipoussis en 3 sets. Mais la paire australienne s’impose face au double Federer-Rosset. Et pour son dernier match, opposé à Lleyton Hewitt, Federer remporte les deux premiers sets, avant de laisser filer le match en 5 sets: une de ses défaites les plus difficiles à digérer, paraît-il.
Depuis, pas grand chose à se mettre sous la dent. Une défaite contre l’Espagne en 2010, une autre contre les Etats-Unis en 2012 puis contre la République Tchèque en 2013. Mais en 2014, la Suisse n’a pas laissé passer l’occasion, profitant de l’absence de Djokovic face à la Serbie, puis d’un tirage au sort plutôt facile. Pour arriver en finale contre l’équipe de France. Avec un Federer affaibli, mais décisif lors du double et du dernier jour.
En 1992 comme en 2003, l’équipe Suisse avait battu la France… Comme quoi, les joueurs français sont de bons sparring partners. Il paraît même, selon Le Monde, qu’il s’agissait pour une fois d’une finale 100% suisse…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec