Connaissez-vous l’Atlas des Cellules Humaines ?

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Mes proches vous le diront, j’ai toujours adoré les atlas. Toutes sortes d’atlas, je ne fais pas de préférence. J’ai bien sûr un faible pour les atlas géographiques, si faciles à comprendre et si indispensables dans l’éducation d’un individu, et j’ai tendance à considérer qu’un foyer sans atlas géographique néglige l’éducation de ses enfants. Ah ! pauvre génération née avec Google Maps, et qui ne sais plus se servir d’un tel outil…

Mais j’apprécie aussi d’autres types d’atlas, qu’ils soient économiques, linguistiques ou culinaires… Ce sont des objets qui contribuent à l’apprentissage et au renforcement des connaissances humaines, alors pourquoi s’en passer ?

Mes plus fidèles lecteurs se souviennent sans doute de cet atlas unique en son genre…

Ce week-end, j’ai découvert un nouvel atlas. Un atlas beaucoup plus complexe, qui n’existe d’ailleurs vraisemblablement pas au format papier. C’est en feuilletant les pages de la rubrique scientifique de The Economist, toujours très intéressantes et à la pointe des dernières découvertes, que j’en ai appris l’existence. Il s’agit de l’atlas des cellules humaines – en anglais, le projet Human Cell Atlas. Il s’agit d’un projet international fondé par plusieurs instituts et centres de recherche (parmi lesquels on compte l’INSERM), qui vise à cartographier l’ensemble des cellules du corps humain. À ce jour, près de 200 organismes de recherches ont rejoint ce projet, et plus de 3500 personnes y participent.

Cela peut paraître anodin, mais ça ne l’est pas du tout. Le corps humain, c’est environ 37 000 milliards de cellules, dont le type et le rôle varie, depuis les cellules du système nerveux jusqu’à celles du circuit sanguin, en passant, par l’appareil digestif, les différents muscles ou notre appareil de reproduction. On pensait jusqu’à il n’y a pas si longtemps que ces milliards de cellules pouvaient être rangées en environ 200 types de cellules différentes, mais le HCA a permis d’affiner ce recensement : c’est plus de 5000 types de cellules différentes qu’on dénombre à ce jour.

Le gigantisme de ce type de projet n’est pas sans rappeler un autre défi scientifique, posé à l’aube de ce siècle : la cartographie du génome humain. Pour que de tels projets puissent se dérouler dans des délais humainement raisonnables, il aura fallu combiner à la fois le savoir des biologistes, et les compétences d’informaticiens et de mathématiciens, pour pouvoir manipuler efficacement de gigantesques volumes de données.

Si j’avais 40 ans de moins, et qu’un choix de carrière scientifique se serait posé devant moi, c’est probablement vers ce type de sujet que je me serais orienté. Au croisement de plusieurs domaines scientifiques, il permet à la fois de s’épanouir d’un point de vue scientifique, et d’avoir le sentiment d’investir ce savoir scientifique dans un projet qui servira les besoins croissants de l’humanité, pour ‘approfondissement de la connaissance du corps humain et la conception de nouvelles thérapies.

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