Connaissez-vous iNaturalist ?
Dans l’univers des sites collaboratifs, en voici un qui plaira aux amateurs de petites bêtes et de plantes inconnues. iNaturalist, c’est son nom, permet à tout internaute de publier une photo d’un animal ou d’une plante, de la partager avec les autres utilisateurs de la plateforme, afin de s’appuyer sur leurs connaissances pour reconnaître l’espèce en question.
C’est mon ami Frederic Furcajg qui m’a fait découvrir ce site, et je dois avouer que depuis lors, j’y passe de plus en plus de temps. iNaturalist vous aide non seulement à découvrir le nom d’espèces que vous ne connaissiez pas (comme le Ptérophore commun, le Phanéroptère ou la Vieillie), mais aussi à découvrir l’étrange phone et flore qui nous entoure, grâce aux cartes interactives fournies. Il vous est parfaitement possible de zoomer sur une région, une ville ou un quartier, et d’y découvrir les emplacements d’où ont été prises les photos les plus récentes.
Bien entendu, cela vous permet également de découvrir qui sont les contributeurs qui ont mis en ligne ces photographies, et de rejoindre la communauté de ces taxonomistes modernes, amateurs ou professionnels. Disponible en version web et application mobile, iNaturalist est assez simple d’usage, et fonctionne étonnamment bien.
On peut bien sûr s’abonner aux publications d’un des membres, ou entrer en relation avec ceux qui semblent plus particulièrement intéressants. En soi, iNaturalist est donc une sorte de réseau sociaux dont les contenus sont spécialisé dans le domaine animal ou végétal. Et si vous voulez suivre mes observations les plus récentes, voici un lien vers mon profil.
Au-delà du joujou amusant que constitue une telle application, il faut comprendre que des usages plus sophistiqués peuvent être envisagés. Le premier, c’est de familiariser vos enfants ou votre conjoint avec les différentes formes de vie sur terre, leur faire découvrir le nom savant de toutes ces bestioles, et apprendre à les photographier au lieu de mettre bêtement un terme brutal à leur vie sur terre (à l’exception des moustiques). Et puis c’est bien plus fun d’aller chercher les punaises que les Pokemon…
Le second, c’est l’analyse de toutes les données collectées à des fins scientifiques. Au fil du temps, je me suis par exemple rendu compte que chaque année, une à deux sauterelles venaient finir l’été dans mon jardin. Dans ma jeunesse, je ne me souviens pas d’avoir croisé des sauterelles en banlieue parisienne. Est-ce un effet induit du réchauffement climatique? En croisant toutes les identifications faites par la communauté, iNaturalist peut déterminer les migrations de certaines espèces, qui recherchent un peu de fraîcheur ou de chaleur, selon la saison.
Ne serait-ce que pour ce dernier usage, je vous invite à installer cette application et à vous divertir avec. Vous ne le regretterez pas…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec