Clive Sinclair
Clive Sinclair, décédé il y a quelques semaines à peine, a probablement contribué à déclencher une passion pour les ordinateurs et la programmation informatique. Clive Sinclair était en effet un inventeur fou, qui mit au point une série d’ordinateurs personnels grand public, qui contribuèrent à démocratiser l’informatique.
J’en parle avec une certaine émotion, et pourtant, je n’ai jamais possédé aucune de ces machines. Lorsque le ZX-80 et le ZX-81 sont sortis, j’étais encore au lycée, et je ne prêtais à cette époque qu’une attention furtive à ce sujet. C’est lors d’une visite chez un ami, fils d’une collègue de mon père, qui avait reçu un ZX-81 en cadeau, que je fis vraiment la découverte de cet objet étrange.
Il faut, pour comprendre ce que je ressentis ce jour-là, se remettre dans le contexte de l’époque. L’informatique grand public ne concernait pas grand monde. Apple n’avait pas encore percé. IBM, c’était pour les gros calculs. Au terme ordinateur, on associait au pire une énorme machine avec des bandes magnétiques qui tournaient sas arrêt, comme dans les vieux James Bond, au mieux un appareil qui ressemblait plus à une machine à écrire connectée à un écran noir et blanc.
Le ZX-81 ne s’apparentait ni à l’un ni à l’autre.
Petit, il semblait d’une fragilité incommensurable. On aurait cru tenir en main une maquette Heller, un modèle réduit au 1/72ème, de ceux qui se brisent définitivement si on n’y prêtre pas suffisamment attention, et si on le laisse tomber par terre. Livré sans écran, avec un clavier aux touches minuscules et plastifiées, il avait une allure bizarre. Le minitel n’avait pas encore envahi nos domiciles, un tel clavier s’apparentait à un engin sorti tout droit d’un film de science-fiction.
Et puis, le posséder c’était une chose, mais s’en servir, c’était une autre histoire. À cette époque, le web n’existait pas. Pour récupérer des programmes, il fallait acheter des revues où des listings étaient fournis, et on pouvait les saisir à la main. Des programmes en BASIC, si mes souvenirs sont bons.
Bref, l’après-miid passée ensemble auprès du ZX-81 passa bien rapidement. Et je ne revis plus jamais d’appareil de ce type. Je ne sais même pas si mon ami l’a gardé.
Quelques mois plus tard, je faisais la connaissance du Commodore Vic-20.
Un tout autre genre d’ordinateur personnel…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Un peu plus âgé j’ai appris le BASIC avec, il fallait le brancher sur une TV. Il y avait aussi un simulateur de vol.
Par la suite, à l’X j’ai fait mon stage mili dans l’ALAT et j’ai eu en deuxième année le brevet de pilote privé !