Cinq leçons à tirer de la coupe du monde
Avec un peu de recul, on apprend de toute expérience… même d’une coupe du monde. C’est ce que nous dit en quelques mots cet article de Henry Lau. En voici une libre adaptation.
La culture est un phénomène global
Le football en est un parfait exemple. Longtemps confiné à certains continents (Europe, Amérique du Sud, Afrique), ce sport touche désormais l’Amérique du nord et l’Asie. Ce n’est certes pas nouveau, on se souvient de 2002. Mais le football peut bien revendiquer un statut de sport international. Il en va de même d’autres phénomènes culturels, de Harry Poter à Lady Gaga, du Tour de France à SPiderman.
Le marketing devient global
Nike, Mastercard et Coca-Cola ne sont plus les seules marques globales à profiter d’événements planétaires comme celui-ci. On a vu des marques comme McDonald, Budweiser, Johnson & Johnson, Emirates prendre leur place dans le dispositif de communication autour de la coupe du monde. Certaines ont même expérimenté à leurs dépens les efets d’une audience globale: le tweet malencontreux de KLM lors de l’élimination du Mexique par l’équipe des Pays-Bas en est un des meilleurs exemples.
Les succès antérieurs ne sont pas un gage de réussites futures
Aviez-vous prévu les exploits du Costa-Rica ou de l’Algérie, ou l’effondrement de l’Espagne, de l’Italie ou de l’Angleterre dans cette édition 2014? Si oui, bravo, vous êtes un excellent pronostiqueur. Mais probablement n’aviez-vous rien vu venir: normal, nous avons tous tendance à anticiper les futurs succès sur la base des réussites antérieures, le fameux « track record ». C’est une des principales leçons à tirer de ce mondial.
La chance sourit à ceux qui ont un plan et savent calculer
Avez-vous vu le fameux quart de finale entre les Pays-Bas et le Costa-Rica? Si oui, vous avez surement remarqué le coup de maître du sélectionneur néerlandais, Louis van Gaal: anticipant la séance de tirs au but, il changea de gardien inopinément avant la fin du match de manière à l’aligner durant cet épreuve: particulièrement efficace dans cet exercice, il arrêta deux tirs lorsque son adversaire n’en toucha pas un.
Ce qu’il faut retenir de ce changement surprenant, c’est que van Gaal avait prévu son coup. Son acte était réfléchi, mûri, anticipé. Il n’a pas fait ce pari pour rien, il s’est simplement préparé à toute éventualité – comme celle de tirs aux buts. Commander, c’est prévoir, disait-on à l’armée: rien n’est plus vrai.
Etre là au bon moment
Comment reconnait-on un grand joueur de football? La réponse est simple: lorsque son équipe est qualifiée, il est là aux moments clefs. Que ce soit le brésilien Neymar, l’argentin Messi, le colombien Rodriguez, l’allemand Klose, le néerlandais Robben, l’algérien Slimani, ou le gardien américain Tim Howard, ils ont tous brillé. Ils ne se sont pas contentés de participer, ils ont mis toute leur expérience au service de leur équipe, quand ils l’ont pu.
De même devons-nous mettre toutes les chances de notre côté quand les occasions se présentent, dans la vie professionnelle. Les américains ont un terme pour cela, « you commit yourself« , vous devez vous impliquer. Cela demande de la clairvoyance, pour comprendre ce qui est réellement en jeu. Et de l’audace, aussi, parfois.
Avoir un coup d’avance s’avère toujours payant
A ces 5 préceptes, j’ajouterais bien ce 6e énoncé, au vu du match Allemagne-Brésil et de la déculottée infligée par la Nationalmannschaft à la Seleçao. Au football, il il faut savoir jouer vite, et avoir de l’avance sur ses adversaires. Sur tous les ballons, les allemands couraient à pleines enjambées là où les joueurs brésiliens semblaient trottiner. Résultat: sur chaque occasion, les joueurs allemands ont été dangereux. Dans la vie professionnelle, c’est tout aussi vrai. Il faut savoir anticiper, être mobile, accélérer, prendre de vitesse son adversaire; Tout ce qui a manqué à ce Brésil, ridiculisé 7 à 1.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec