Ça va barder !
Quelques mois après ChatGPT, voici donc Bard, le chatbot à la sauce IA dont tout le monde parle, celle produite par sa majesté Google. Cela faisait quelques temps déjà qu’on l’attendait, et vu la puissance technologique et les capacités d’indexation de Google, je m’attendais à un résultat bluffant.
Las, j’étais toujours sur liste d’attente, depuis le jour où j’avais renseigné mon adresse mail. Et rien, pas la moindre invitation à l’horizon. Jusqu’à ce que mon pote Michael B. m’envoie un lien un peu bizarre : https://g.co/bard/share/52fcc1c4e2f1 avec à la clef un résultat o ne peut plus éloquent…
Ainsi donc, la bête était désormais sortie… On allait pouvoir s’amuser. C’est donc avec une extrême curiosité que je lui ai fait passer les deux tests pratiques auxquels j’avais auparavant soumis mon amis le chat flatulent. Et je n’ai pas été déçu.
Le premier consistait à demander le PGCD de deux entiers pris au hasard (d’ailleurs, quelle est la probabilité que eux entiers pris au hasard soient premiers entre eux ?…). Le résultat de la question posée à Bard fut aussi nul que le résultat obtenu avec le bébé d’OpenAI.
Le second test est un test culturel, je lui ai demandé la recette du msoki, un plat tunisien constitué essentiellement de légumes, qu’on consomme à Pessah, donc sans pain levé ni couscous. Le résultat est aussi désastreux.
Bien sûr, bard est encore un outil jeune, en phase de test, qui ne fera que s’améliorer au fil du temps. Mais ce qui est étonnant, c’est que ces deux outils ont répondu faux de la même manière, avec ce mélange d’assurance indéboulonnable (alors qu’ils auraient très bien pu me répondre : je ne sais pas) et d’excuses plates et insipides, qui ne donnent pas vraiment envie de poursuivre la conversation.
L’IA moderne est certes puissante, mais franchement chiante et pas très drôle.
Personnellement, je préfère la bêtise humaine. Elle, au moins, ne cessera jamais de nous surprendre.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Quelle probabilité on a d’avoir une AI matheuse et tunisienne, autant jouer au loto !
Tu confirmes mon pressentiment : il y a un manque notoire de matheux tunisiens chez Google et openAI. Que fait le Consistoire ?