Burn after reading
Les films des frères Coen sont comme la découerte d’un nouveau vin: parfois on est surpris ou déçu, parfois on est enthousiaste et on en redemande. C’est dans cette catégorie qu’il faut placer le nouvel opuscule, Burn After Reading. Il est rare de voir une telle brochette de stars cabotiner (Malkovitch génial, Clooney à la hauteur) avec autant d’élégance et de délectation. Un grand talent ne se révèle qu’en présence de grands cinéastes.
Inutile de vous dévoiler l’intrigue, il suffit de savoir qu’une simple erreur de gestion RH au sein de la CIA va mener à un enchaînement de faits plus sordides les uns que les autres. Un scenario bien lêché, des acteurs qui prennent visiblement plaisir à jouer, il n’en faut pas plus pour faire un film réussi.
Mais la clef du succès réside dans ces petites scènes entre David Rasche et J.K.Simmons. Sans elle, ce film aurait été un agréable moment de cinéma. Avec elles, on saisit la dimension tragique du déclin de la CIA et l’enjeu de la modernisation de certaines agences de renseignement…
Du grand Coen, je vous assure.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec