blueKiwi atterrit chez ATOS
La semaine qui vient de s’écouler a vu passer de nombreuses annonces dans le domaine des médias sociaux: rachat d’Instagram par Facebook, nouvelle levée de fonds chez Viadeo, et rachat de blueKiwi par ATOS. Thierry Breton voudrait-il définitivement se débarrasser du mail?
Cela fait bien longtemps que je n’ai plus utilisé blueKiwi, et mon article paru il y a 3 ans sur la prise de participation de Dassault Systèmes m’avait valu quelques durables inimitiés. Mais je note que, comme je l’avais plus ou moins prévu, la greffe n’a pas vraiment pris auprès de l’éditeur de solutions PLM, qui dispose d’ailleurs d’une solution similaire, vire concurrente: 3DSWYM. C’est dommage, le couple blueKiwi + Netvibes aurait eu de la gueule…
En revanche, l’arrivée chez ATOS me semble se faire sous de meilleurs auspices. Car c’est d’accompagnement, et donc de service, qu’ont avant tout besoin les entreprises qui acquièrent un « réseau social d’entreprise » comme blueKiwi: conduite du changement, intégration dans le SI, création de communautés, etc. Bref, ATOS me semble un choix plus judicieux pour accompagner la croissance de blueKiwi, que ne le fut DS en 2009. Et avec un patron qui annonce tout haut qu’il veut mettre fin à l’email en entreprise, que rêver de mieux?
Ceci étant, il y a loin de la coupe aux lèvres. Car un RSE ne remplace pas réellement l’email, qui reste un outil de collaboration essentiel. De quel mécanisme un RSE dispose-t-il pour simuler le comportement d’un transfert de mail? Et si l’email disparaît, comment sera-t-on notifié de la publication d’articles ou de commentaires? Faudra-t-il passer son temps à aller consulter son RSE pour vérifier l’arrive de nouveaux messages… un peu comme on le fait avec le mail?
Bref, blueKiwi chez ATOS, c’est une bonne nouvelle pour les deux entreprises: on a hâte de voir la suite…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Thierry Breton a dit cette semaine chez BFM que l’email perdurerait de toutes façons, mais que tout le collaboratif devait passer par *des* solutions RSE (pas forcément que Bk). De l’eau dans le vin peut être.
Merci Hervé, ce point de vue est partagé, le support d’ATOS, tant sur l’intégration dans le SI de nos clients, que sur la conduite du changement, nous permet d’envisager de belles choses, à commencer par le projet ZeroMail !