Blanc c'est blanc
Le noir n’a plus la côte. Jadis, Johnny, notre Johnny national, chantait « Noir c’est noir ». Aujourd’hui, il ne commettrait pas la même bévue, et se lancerait surement sur un « Blanc c’est blanc ». Question d’actualité. Du débat sur l’identité nationale à la mise en avant de Jean-Marine Le Pen sur tous les fronts, voilà qu’un héros national, le sélectionneur tant attendu, celui qui a mis fin au règne de Domenech, nous afflige d’un décevant débat sur les quotas de joueurs de couleur dans l’équipe nationale.
Heureusement, Blanc n’est pas si stupide, et s’est excusé pour les propos tenus. Mediapart, qui a révélé l’affaire, est réputé pour ses articles un peu coup de poing. Mais le mal est fait. Le débat est lancé, et l’idéal Black-Blanc-Beur a vécu. Exit Zidane, Makélélé, Trésor, Boli, Karembeu, Desailly, Thuram, Lama et autres stars de 1998… Dorénavant, l’équipe de France devra montrer patte blanche.
Au passage, si Laurent Blanc le souhaite, je tiens à sa disposition un modèle de jeu d’échec révolutionnaire, qu’il pourra offrir à la future équipe blanc-blanc-blanc.
Je savais que le foot était un sport de de gentlemen pratiqué par des voyous. Mais dorénavant, il va même falloir chercher des voyous blancs…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec