Be Angels primée par l’institut Great Place To Work
Il existe plusieurs moyens pour mesurer la performance d’une entreprise. On peut mesurer sa performance financière, la croissance de ses revenus, le succès de ses produits, la qualité de son service après-vente ou même le nombre des brevets qu’elle dépose. L’institut Great Place To Work a décidé, lui, de mesurer un indicateur qui peut paraître paradoxal: la qualité de l’environnement de travail. Et chaque année, cet institut établit un classement, pays par pays, de ces entreprises où les salariés se sentent à l’aise. Ouvert, à ses débuts, aux entreprises de plus de 500 salariés, élargi récemment à celui des entreprises de plus de 50 salariés. Pour la première fois cette année, Great Place To Wok s’est intéressé aux entreprises de moins de 50 salariés. Et devinez quoi? Oui, Be Angels en fait partie.
👼🏻 on espère qu’ils sont aux anges : @_beangels_ s’envolent à la 12ème place du #Palmarès #GPTWmoinsDe50 ! pic.twitter.com/PVfezmiwCv
— Great Place to Work® (@GPTW_FRANCE) 8 novembre 2016
Cela peut vous paraître anodin, mais cet indicateur prend une valeur particulière à mes yeux. Rien ne dit, au moment où vous jetez la première pierre d’un édifice entrepreneurial, que les personnes que vous allez recruter se sentiront bien chez vous. Pour tout vous dire, ça a même failli prendre le chemin inverse: comme dans presque toutes les entreprises, Myriam et moi avons connu des crises, des passages à vide. C’est la réalité des startup, des PME en croissance, de toutes ces sociétés qui doivent croître pour survive dans un marché lui-même en forte croissance, sans pour autant perdre leur âme. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, et surtout pas en entreprise… Aujourd’hui, à fin 2016, Be Angels compte plus de 40 salariés (une simple recherche LinkedIn permet de les retrouver). Mais c’est aussi près de 70 anciens collaborateurs, auxquels je pense tout autant à l’heure où ce prix nous est remis. Certains sont partis à regret, d’autres non. Certains ont changé de secteur, ou ont rejoint des sociétés concurrentes. Certains se sont même lancés dans la création d’entreprise, comme Bérangère, ou Thibaut. Tous, j’en suis certain, sont promis à un bel avenir.
Mais revenons à ce prix. Qu’est ce que mesure exactement Great Place To Work? Sur la base d’une enquête réalisée anonymement auprès de tous les salariés de l’entreprise, cet institut établit ce que ses consultants appellent le Trust index©, un outil qui permet l’évaluation des pratiques managériales, les groupes d’écoute et entretiens individuels, l’évaluation 360°. Au final, l’enquête permet d’obtenir une vision d’ensemble sur 5 critères essentiels: crédibilité, convivialité, fierté d’appartenance, équité et respect. Le questionnaire est anonyme, mais la synthèse est communiquée au management de l’entreprise, qui dispose ainsi, à l’issue de cette enquête, d’indicateurs extrêmement fins sur l’ambiance de travail, et sur les axes à améliorer.
Pourquoi un tel prix est-il important? Cela fait plus de vingt-cinq années passées que je travaille en entreprise. J’ai pu comparer le fonctionnement de startup avec celui d’éditeurs déjà bien installés ou de sociétés de service, la motivation d’équipes basées en France avec celles de sociétés israéliennes ou américaines. Une chose m’a frappé: une entreprise fonctionne d’autant mieux que ceux qui y travaillent y font plus que travailler: ils y accomplissent, quotidiennement, leur passion. Changez le travail en passion, ou faites que votre passion devienne votre travail, et vous regarderez l’emploi salarié avec d’autres yeux. Il ne s’agit pas de bonheur ou de joie, mais simplement de satisfaction personnelle. Et les grandes sociétés, celles dont on a envie de s’inspirer, y parviennent.
Qu’est ce qui a fait que, parmi la soixantaine d’entreprises qui ont souhaité être interrogées, Be Angels se soit retrouvée classée à la 12e place? Difficile à établir de manière exacte, mais je pense qu’un faisceau d’initiatives y contribuent: l’autonomie accordée aux salariés de l’agence, l’implication sur certaines décisions clés et certains choix stratégiques, l’esprit d’équipe qui s’est construit au fil du temps. Le déménagement dans nos nouveaux locaux y a probablement contribué. L’adoption du chat SnapLeChat et la participation de notre équipe de footeux à la LigueDeLaPub, en revanche, sont arrivés bien après l’enquête…
Un clin d'oeil de @SnapLeChat sous-entend il une victoire de @_beangels_ contre @Havas_SE_Fr ? #LigueDeLaPub #ApresLePoulpeLeChat pic.twitter.com/b84421dYHl
— Emilie Ros (@Emilie_Ros) 3 octobre 2016
Que faire d’un tel prix? Le pire serait de s’endormir sur ses lauriers. Faire partie des entreprises où il fait bon travailler, cela s’entretient. J’ai bien connu, par le passé, une entreprise où il faisait bon travailler. J’y ai passé des années magnifiques, à m’impliquer à fond sur des projets qui me passionnaient, de 1990 à 1996. Et puis juin 96 est arrivé, l’IPO, et d’un coup, l’ambiance a changé. Cette entreprise là est passée d’un mode startup, où tout le monde travaillait pour le succès global, à la Cour du Roi, où chacun s’est mis à travailler pour son succès personnel. Rien ne serait pire, me semble-t-il, que de tomber dans de tels travers.
Ce prix est là désormais, sous nos yeux, pour nous rappeler que c’est le fruit de notre travail de manager et des choix que nous effectuons quotidiennement, que nous méritons ce type de décoration. L’histoire ne fait que commencer…
Enfin, je tiens à rendre hommage appuyé à trois femmes. La mienne, tout d’abord, qui accepte sans rechigner que je passe autant de temps à développer cette entreprise, et à écrire des articles comme celui-ci, au lieu de le passer à ses côtés. Elle sait combien je l’aime et combien cette liberté qu’elle m’accorde m’est indispensable. Deborah Elalouf, en second, sans qui je n’aurai probablement pas lancé BlogAngels, devenue quelques années après Be Angels: Deborah a littéralement changé ma vie, ma reconnaissance lui sera éternelle. Myriam Carville, enfin: depuis bientôt 8 ans, nous avons construit ensemble cette histoire entrepreneuriale, avec un niveau de complicité que je n’imaginais pas possible. Sans elle, nous n’en serions pas là, et beaucoup de celles et ceux qui travaillent ou ont travaillé chez Be Angels ne savent probablement pas tout ce qu’ils lui doivent. Merci Myriam, de m’aider à faire en sorte que ma passion puisse être mon travail, tous les jours.
PS: Le hasard fait bien les choses, la société Serious Factory que dirige mon ami et ancien collègue William Peres a été élue Startup RH de l’année 2016 au Digital Heroes Days ! Comme quoi…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Les candidats vont se battre pour travailler chez BeAngels : il va falloir augmenter fortement le chiffre d’affaires, pour faire le plus d’heureux possibles…
Amen 🙂