Barak, au bas mot
Barack Obama a donc remporté ces premiers caucus dans l’Iowa! Et avec un écart significatif sur la candidate que tout le monde voyait percer en-tête des intentions démocrates, l’épouse du président Clinton. Bien entendu, rien n’est encore fait, et il y a loin de ces premiers caucus à l’investiture démocrate, puis de l’investiture à l’élection.
Mais Barack Hussein Obama a déjà marqué des points. Métissé – père Kenyan, mère métissée elle-même – Obama est le premier homme politique noir, qu iait enfin de sérieuses chances de remporter l’élection présidentielle. Quand on a vu six saisons de 24 heures chrono, on pense immédiatement à David Palmer. Mais je doute qu’il y ait un quelconque rapport entre les deux. Obama a vécu une partie de son enfance hors du continent américain (Indonésie puis Hawaii). Son père n’est pas un noir américain, mais un Kenyan. Il est de ce fait, passez-moi l’expression, débarassé d’un quelconque ressentiment lié à l’esclavage des noirs aux Etas-Unis: son ascension n’est pas celle d’un représentant de l’émancipation des noirs américains, ou d’une quelconque discrimination positive, mais bien celle d’un homme politique talentueux, qui saisit sa chance, face à des rivaux de qualité (n’en déplaise à Michael Bloomberg).
Pour la petite histoire, on notera qu’un des co-fondateurs de Facebook, Chris Hughes, soutient depuis plusieurs mois la candidature d’Obama. Il serait intéressant de savoir quels chefs d’entreprise, et particulièrement combien issus de la Silicon Valley, soutienne ce jeune sénateur de 46 ans à peine.
Barak, en hébreu, signifie éclair (on se souvient d’Ehud Barak, premier ministre de 1999 à 2001). Verra-t-on un homonyme présider aux destinées de l’amérique dix ans après le premier?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec