Avec ZeroGPT, détectez les textes conçus avec ChatGPT…

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Au sein du collectif 100% humains, que j’ai rejoint il y a quelques mois, nous étudions la lente dérive des producteurs de contenu vers une pratique de plus en plus répandue : faire écrire les contenus mis en ligne par une IA, genre ChatGPT ou Perplexity. L’usage occasionnel à titre privé de ce mécanisme ne pose pas de problème. Mais l’usage intensif, dans une démarche de production de contenus à caractère commercial ou politique pose problème, sur le long terme. Une fraction de l’humanité, faisant pourtant partie de la plus éduquée, ou de celle ayant un accès quasi illimité à des sources éducatives, fait le choix de la paresse, et se contente de laisser la machine faire le boulot.

Zero GPT

Comment lutter contre cette paupérisation et comment dénoncer les dérives ? Une des méthodes consiste à utiliser des sortes de détecteur d’IA. Il s’agit de programmes qui détectent l’usage de termes peu fréquemment utilisés dans le corpus de textes élaborés avant l’avènement de l’IA pour tous. On repère par exemple que ChatGPT et ses confrères abusent de termes anglais comme « pivotal« , « delve » ou « realm« , et que cette surreprésentation de tels termes est bon indicateur de l’usage d’un LLM. Dans un récent article de The Economist, on apprenait que par cette méthode, des chercheurs de l’université de Tubingen ont détecté que près de 10% des thèses de doctorats sont désormais écrits – plus ou moins partiellement – avec l’aide d’un LLM.

ZeroGPT est l’un de ces détecteurs d’IA. Son principe est simple : vous copiez le texte de l’article qui vous semble suspect dans la zone de saisie de ZeroGPT, vous appuyez su le bouton « Detect Text« , et le résultat apparaît sous vos yeux, sous la forme d’un pourcentage de texte probablement produit par une IA, avec mention au stabilo jaune juste en-dessous.

Cas pratique

Pour vous montrer l’efficacité de cet outil, j’ai donc décidé de passer le test sur quelques articles publiés en ligne. Les résultats sont étonnants.

Moralité ?

Voilà, ZeroGPT n’est pas infaillible, et il est probable que dans de nombreux cas, ChatGPT (ou un autre LLM) a été utilisé non pour rédiger le texte dans son intégralité, mais plutôt pour corriger les fautes d’orthographe ou de français. Comme une sorte de relecteur-correcteur bon marché.

ZeroGPT nme’st pas infaillibre, certes.

Mais c’est un bon début pour s’interroger sur l’origine, et peut-être aussi l’intérêt, des contenus dont on vous propose la lecture…

PS: Merci à Yann qui m’a inspiré cet article suite à un échange sur le groupe WhatsApp du collectif

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