Ariel Sharon
Goodbye Ariel Sharon. Il restera comme une des figures emblématiques du jeune état d’Israël.
Ariel Sharon est avant tout un soldat. Né en 1928 de parent ayant fuit la Russie pré-soviétique, il rejoint la Haganah et participe à la guerre d’indépendance de 1948-1949. Bien que blessé, il poursuit sa carrière, au sein des commandos, notamment au sein de l’unité 101. Il participe à l’expédition de 1956 contre l’Egypte de Nasser, et à la guerre des Six jours.
Mais c’est durant la guerre de Kippour qu’il acquiert ses lettres de noblesse, grâce à une opération périlleuse à la tête d’une unité de commandos, qui permettra de placer une tête de pont sur la rive occidentale du canal de Suez, et de percer les lignes de défenses égyptiennes. Cette opération marqua le tournant de cette guerre, et l’image d’un Sharon blessé, mais victorieux sera celle qu’il conservera longtemps auprès d’un large public.
Sharon a alors 45 ans, l’âge idéal pour démarrer une carrière politique, au sein du Likoud. Une carrière fulgurante, qui le mène au poste de ministre de la défense dans le gouvernement de Menahem Begin. La guerre du Liban de 1982, et les massacres orchestrés par les phalanges chrétiens libanais dans les camps de Sabra et Chatila marquent un premier terme à son parcours politique. C’est à cette époque que Sharon accède à une certaine célébrité internationale, et focalise sur sa personne une grande partie de l’hostilité envers Israël.
Ariel Sharon reviendra cependant au devant de la scène politique dans les années 90. Hostile aux accords d’Oslo, il prend la tête du gouvernement israélien en 2001. Entre temps, sa visite sur l’esplanade du temple, à Jérusalem, sert de prétexte au déclenchement de la seconde intifada, une insurrection d’une violence inouïe, qui marque, 10 ans après leur signature, l’acte de décès des accords d’Oslo. Cette période, marquée par d’incessants attentats suicides suivis d’éliminations ciblées et d’incursions répressives, prendra fin progressivement, grâce à l’établissement d’un mur de sécurité entre Israël et les territoires palestiniens, une mesure souvent contestée, mais qui de fait, a mis un terme à 2 ans de conflit.
C’est également Ariel Sharon qui prendra l’une des décisions les plus significatives pour la région, le retrait de la bande de Gaza, effectué entre 2004 et 2005. Une décision difficile, mais qui, une décennie plus tard, paraît tout à fait logique. Qui sait qu’elle autre décision courageuse Sharon aurait pu prendre, si sa santé ne s’était détériorée à la fin de l’année 2005.
En janvier 2006, il est victime d’un accident cérébral qui le plonge dans le coma pendant un peu plus de 8 ans. Une situation complexe, tant d’un point de vue politique que religieux, l’euthanasie étant prohibée par le judaïsme orthodoxe. Le décès d’Ariel Sharon tourne une page définitive sur son destin hors du commun.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Comme l’a dit un jeune israélien interviewé cet homme ne laisse aucun héritage après un parcours plus que chaotique! En ta t que soldat et officier il n’écoutait pas les ordres et mentait a son état major ce qui a probablement etait une des causes du massacre de sabra et chatila et un gros boulet pour israël qui a vu son image sérieusement écornée. Enfin il a tout de méme beaucoup souffert ces 8 dernières années qu’il parte en paix la vie est courte malgré tout.
C’était un guerrier, pas un soldat 🙂
#mili #tradis
P.S: a choisir je préfère le très regrete Isaac rabin comme figure d’Israël.
Disons qu’Isaac Rabin a fait des choix plus audacieux politiquement, et Sharon sur le terrain militaire. N’oubliez pas que les territoires occupés, c’est l’héritage de Rabin chef d’état-major de la guerre des 6 jours, et que le retrait de Gaza, c’est Sharon… Israel est la terre des paradoxes
Oui ce que vous dites est vrai. Parfois de trés bonnes choses sortent du paradoxe. Cela dit pour être tres honnête j’ai une grande admiration pour isaac rabin et son épouse leah rabin et cela me fait mal au coeur de voir des gens comme eux finir ainsi .
cela dit isaac rabin avait mis en place la colonisation dans un contexte de guerre. La situation de guerre terminée avec ses voisins principaux il est allé dans une logique de paix definitive restitution de la cisjordanie et de gaza et partage de jerusalem. Ariel Sharon a en effet retiré tsahal de la bande de gaza mais dans quel but? Laisser la population entre les mains de hamas? Le contexte n’est pas le même a mon sens. Leah Rabin etait de cet avis.
Bonjour. Au moins, on ne peut pas dire que cet article ne soit pas partisan et subjectif…
Sans être laudatif ni superlatif
L’auteur à le mérite de lire nos commentaires et d’y répondre avec courtoisie ce qui est rare de nos jour.
Merci !