Antilles, Crise et Bonapartisme
Le vent de colère qui souffle sur les Antilles françaises depuis plusieurs semaines ne laisse pas de surprendre de ce coté-ci de l’Atlantique. Quoi, nos DOM et TOM seraient-ils plus sensibles à la crise que la Métropole?
Je ne connais pas bien les Antilles, je n’y ai effecté que des séjours touristiques. Mon sentiment, c’est que si le ras-le-bol est quasi général un peu partout sur la planète, il l’est à la puissance 2 sur ces iles.
- Un quidam, sur France-Inter, rappelait à juste titre que si les pecheurs bretons sont en grève, en leur envoie le Ministre de la Pêche, et que si les mineurs lorrains sont mécontents, on y dépêche le Ministre de l’Industrie. Pourquoi une crise économique de cette ampleur ne susciterait l’intérêt que du très temporaire Ministre des DOM TOM Yves Jégo, dont l’aller-retour la semaine passée m’a bien fait rire? Pourquoi le Premier Ministre n’irait-il pas comprendre ce qui s’y passe et tater le terrain, tout comme il le ferait à Vierzon ou à Béthunes?
- Olivier Besancenot, tout fier de son NPA, en profite pour reprendre la grogne à son compte. Ouh le vilain, incapable de fomenter une révolution dans l’hexagone, et qui profite du vent de colère justifié de nos compatriotes Martiniquais et Guadeloupéens pour appeler au grand soir?
- Le risque de déflagration généralisée est, je le crains, bien réel. Et la perspective de voir un processus de séparation s’enclencher entre nos ex-colonies – pardon les DOM TOM et la métropole n’est pas improbable. Qui en profitera? Et à qui collera l’image de ce processus? A notre bonapartiste président, très vraisemblablement, s’il ne se réveille pas à temps…
La crise intéresse d’autres blogueurs, notamment mon ami Christophe, qui, j’en suis certain, publiera plus longuement sur le sujet.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
L’ami Christophe te remercie !
Il s’interroge aussi sur le malaise de ces lointaines terres où il fait d’ordinaire si bon vivre…