Bon anniversaire, Monsieur le Président !

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Voilà, notre jeune Président de la république fête aujourd’hui ses quarante ans. Cela ne représente peut-être pas grand chose pour nombre de mes compatriotes, mais à mon humble avis, c’est un élément déterminant pour l’histoire de notre pays.

Source: Wikipedia

Quarante ans, c’est le bel âge

A mi-parcours entre nos plus belles années à la vingtaine, et la soixantaine, âge auquel on aimerait tous prendre la retraite – mais c’est de moins en moins le cas -, la quarantaine détermine un cap important dans la vie d’un homme. C’est l’âge où on est le meilleur. On a encore toutes ses forces, ou presque. On peut courir un marathon, faire du ski, pratique l’escalade, sans craindre exagérément les conséquences d’une fracture de la hanche. On est encore séduisant (pour certains seulement). Et on dispose d’une expérience forgée durant les dix ou quinze années d’expérience professionnelle qui ont précédé. Songez qu’à quarante ans, Steve Jobs revenait triomphant chez Apple. A quarante ans (en fait 38), Alain Prost remportait son 4e titre de champion du monde et Johnny Hallyday démarrait une relation avec Nathalie Baye. Harrison Ford crevait l’écran dans Blade Runner. Et Coluche obtenait son César de meilleur acteur.


Qu’on est beau, à quarante ans!

La crise de la quarantaine

Mais quarante ans, chez l’homme, c’est aussi un tournant majeur, celui de la crise dite de la quarantaine. On est presque à mi-vie, l’espérance de vie chez un homme en France n’est que de 82 ans et des poussières… C’est le moment où l’on opère une retrospective des quarante années écoulées (ça tombe bien), et qu’on se dit qu’on n’aimerait pas forcément faire le même métier pendant quarante ans (c’est ce qui m’a poussé à créer ma boîte, d’ailleurs…). Bon, dans le cas d’Emmanuel Macron, on peut se dire que parvenu au sommet de la pyramide, il n’a pas forcément envie de changer immédiatement de vie. C’est l’âge des doutes, des questionnements, des retours en arrière ou des bonds en avant.

Dix ans plus tôt, il n’avait que trente ans…

Et on se dit, banalement, que dix ans plus tôt, il n’avait que trente ans. Oui, le jeune Emmanuel Macron, à la veille de la crise des subprime et de l’explosion en vol de la banque Lehman, n’avait que trente ans. Il n’avait même pas cet âge à l’heure du coup de boule de Zinedine Zidane en finale de la Coupe du monde 2006. Et n’avait pas encore le droit de rentrer au Casino quand Jacques Chirac remporta les élections présidentielles de 1995!


Effet papillon: si Zizou n’avait pas donné son coup de boule, Emmanuel Macron serait-il président?

Dans dix ans, il n’aura que cinquante ans

Pire que ça, dans dix ans, après avoir probablement rempilé pour un second mandant, il se retrouvera jeune pré-retraité à cinquante ans, âge auquel n’avait pas encore accédé à la magistrature suprême. Imaginez-vous un peu la situation: vous avez cinquante ans, vous n’avez pas encore fini de cotiser pour bénéficier d’une retraite bien méritée, ce n’est pas encore le moment décrire vos mémoires, vous avez encore une légère soif de pouvoir… mais vous avez déjà dirigé la France pendant dix ans. Insensé, non?

C’est une chance inestimable, cependant. Cet élan de jeunesse doit lui permettre de faire tout ce que ses prédécesseurs n’ont pas osé faire, soit parce que leur âge ne le permettait pas, soit parce que l’appareil politique auquel ils appartenaient constituait un frein. Moralement, personne ne lui pardonnera de ne pas avoir le courage de prendre les bonnes décisions. Et si lui ne le réussit pas à son âge, qui le réussira? Non pas que je pêche par excès de « jeunisme », mais il faut bien reconnaître que la quarantaine induit une dynamique que ne permettent plus les décennies suivantes…

Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens
Mais dans l’oeil du vielliard, il y a de la lumière

Aller, bon anniversaire monsieur le Président.

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