L’ange du Mossad
Allant bien au-del de la simple diffusion de contenus, Netflix produit depuis quelques temps déjà des films, des séries et des documentaires d’assez bonne qualité. L’Ange du Mossad fait partie de cet univers Netflix. Réalisé par un réalisateur israélien, Ariel Vromen, il réunit un casting assez international, et raconte une histoire assez extraordinaire: celle d’un espion, très proche du pouvoir égyptien, qui collabora avec Israël au début des années 70.
Marwan Asraf est le gendre de Nasser. Peu apprécié du Raïs et de son entourage, il prend contact avec l’ambassade d’Israël à Londres par pur énervement. Bien mal lui en aura pris: le Mossad ne laisse pas passer une telle occasion de retourner un proche du pouvoir égyptien. Car une fois Nasser décédé, Marwan Ashraf se retrouve propulsé dans l’entourage d’Anouar-El-Sadate… tout en étant contraint de collaborer avec le Mossad.
Pour prouver sa bonne foi, Ashraf va livrer des informations précises sur les préparatifs de l’armée égyptienne, dans le but de reprendre le Sinaï à israël. Mais la confiance passe mal entre Ashraf et ses interlocuteurs au sein des services israéliens. A moins que, comme le sous-entend le film, Marwan Ashraf n’ait tout simplement joué double jeu, de manière à affaiblir les Israéliens par de multiples fausses alertes, tout en livrant des informations exactes.
Un tel scenario devrait donner un film palpitant, on imagine aisément ce qu’aurait pu en tirer un Spielberg ou un Hitchcock. Las, Ariel Vromen n’est pas un immense réalisateur de cinéma, et on se retrouve avec un téléfilm de bonne facture certes, mais au finalement sans vrai rebondissement. Le sujet – basé sur une histoire authentique – aurait mérité un traitement plus abouti. L’ange du Mossad se laisse voir, mais ne marque pas les esprits.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec