Alternative aux traitements par médicaments – Gal Yadid – #afirne
Gal Yadid, université de Bar-Ilan.
Il y a deux moyens de jouer sur l’activité d’un neurone: agir sur le signal électrique (deep brain simulation), ou sur les propriétés chimiques de la transmission (pharmacologie).
La première technique donne des résultats immédiats, et les effets disparaissent très vite après intervention. C’est donc une technique brillante et plus satisfaisante, sur différents points, par rapport à la pharmacologie.
L’approche par deep brain stimulation est déjà connue, et utilisée par exemple pour traiter la maladie de Parkinson.
Là aussi, on part de l’expérimentation animale sur des rats, enfermés dans des cages et exposés à plusieurs boutons, dont seul un leur injecte une dose de cocaïne. Les rats apprennent vite à distinguer quel bouton leur permet d’obtenir la cocaïne. On distingue deux étapes:
- D’abord celle où l’animal découvre la drogue puis se met à la consommer de manière addictive: pour ceux là, on peut ensuite réduire la demande jusqu’à devenir absente. Disparaît-elle totalement? Si on expose l’animal de nouveau, non, il repart à une consommation plus forte.
- La deuxième phase, c’est celle de la ré-exposition à la consommation de drogues, où la consommation est beaucoup plus forte.
Ici, les travaux ont mené sur la stimulation profonde du cerveau durant les différentes phases observées, pour mesurer l’impact sur le niveau d’addiction suite à une nouvelle exposition à la drogue.
Travaux également sur les neurostéroïdes ou stéroïde neuroactifs, qui agissent spécifiquement sur les récepteurs. L’étude in vivo a montré qu’ils agiraient sur la motivation et sur la sensation de bien-être. Exemple: la DHEA. Quels seraient les effets de la DHEA chez des individus toxicomanes? Et bien apparemment, altérer les niveaux de neurostéroïdes pourrait aider à se désintoxiquer, par exemple de la consommation de cocaïne. Effets également sur la consommation d’opioïdes.
Quels sont les effets de la consommation de cocaïne sur le cerveau?
Il y a des régions du cerveau où l’on produit des cellules nerveuses, et durant l’exposition à la cocaïne, on réduit la production de ces cellules, de ces nouveaux neurones. La consommation de DHEA permet de revenir aux niveaux normaux de production de cellules neuronales. Cela ouvre aussi une voie de recherche cognitive sur la désintoxication.
Conclusion: l’administration de DHEA peut réduire la recherche de cocaïne, et rétablir les niveaux de génération de nouvelles cellules neuronales.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
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