Al Jazeera Jazeera Jazeera…
Les révolutionnaires du 21e siècle n’ont plus rien à voir avec ceux de la Révolution française. malgré tous ses efforts pour se parer des attributs d’un Robespierre moderne, Mélenchon semble dériver vers des rivages plus lointains. Aurait-il troqué le chant révolutionnaire « Ah ! ça ira, ça ira, ça ira » pour une version moyen-orientale, du genre « Al Jazeera Jazeera Jazeera » ?
C’est ce qu’on pourrait bientôt découvrir, si l’on en croit un entrefilet du Canard enchaîné de la semaine passée, qui annonçait une rencontre inattendue dans un hôtel de luxe parisien. Le Lider minimo du parti d’extrême-gauche le plus antisémite depuis belle lurette y a en effet été aperçu, à l’occasion d’un rendez-vous avec un diplomate Qatari en charge des affaires étrangères…
Affaires étrangères, ou étrange affaire ? Que diable Mélenchon cherche-t-il à faire en rencontrant un représentant d’un pays dont il ne disait que du mal il y a quelques années, à l’occasion de la coupe du monde organisée durant l’hiver 2022-2023 par le Qatar ? Doit-on y voir un recentrage de la politique de LFI sur les intérêts Qatari ? Ou bien la recherche de subsides pour financer la prochaine campagne présidentielle que Mélenchon appelle de ses voeux ? Nul ne le sait, mais on peut bien sûr imaginer qu’un autre grand ami du Qatar a peut-être intercédé de manière à organiser cette rencontre du 3e type : Dominique de Villepin, ex premier ministre, dont les accointances avec le petit émirat qui monte, qui monte, qui monte sont connus de tous.
En se rapprochant du Qatar, Mélenchon ne fait que confirmer ce qu’on savait de lui. Mélenchon est un antisioniste convaincu, qui a même très certainement dépassé ce stade pour en embrasser un autre. En se rapprochant du Qatar, dont la chaîne officielle Al Jazeera et son avatar français AJ+ distille à longueur de journée des propos infects sur Israel, contribuant à élever le niveau de l’antisémitisme en France, il conforte sa place dans une espèce de front de la médisance et de la haine, aux côtés de de Villepin.
Si j’étais à la place des institutions nationales chargées de vérifier les comptes de campagne, pour les prochaines élections, je m’intéresserais particulièrement à ce rapprochement d’un genre nouveau. Il y a certainement des choses croustillantes à y apprendre.
Découvrez d'autres articles sur ce thème...
Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec