Ah ces Russes!
Franchement, il n’y a pas plus forts que les Russes pour créer un bordel qui dure encore plusieurs décennies après, et dont nous payons toujours les effets secondaires.
Prenez la révolution d’octobre. Un minuscule événement à l’éechelle mondiale, un pataquès fomenté par une poignée de révolutionnaires à l’automne 1917. Et bing! Cela vous a changé la face du monde pendant plus de 70 ans: l’Union soviétique, Staline, la guerre froide, la prolifération nucléaire et j’en passe.
Vous voulez un autre exemple? L’invasion de l’Afghanistan en 1979. A priori, pas de quoi fouetter un chat. Une superpuissance sur le déclin – mais superpuissance quand même – envahit un confetti désertique, dont on avait même oublié jusqu’à l’existence, à l’exception des rediffusions de "L’homme qui voulut être roi". Et bing! Voila que l’invasion soviétique structure de manière profonde une résistance afghane, financée par les militaires américains, qui ont ainsi favorisé l’émergence de combattants islamiques qui n’ont rien trouvé de mieux que d’exporter leur conflit sur le reste de la planète, en Al Qaidant à qui mieux mieux. Résultat: une invasion américaine, un retournement d’intérêts, une déstabilisation du Pakistan voisin, et nous voici embarqués, nous, pauvres français, dans la défense de la démocratie afghane. A l’insu de notre plein gré. Avec quelques conséquences facheuses, comme le guet-apens qui a couté la vie à une dizaine de jeunes soldats français la semaine passée.
Et maintenant, les voila qui jouent avec leur voisin Géorgien. Et bing, cette fois, c’est notre président qui fout en l’air ses vacances avec sa compagne top model, pour jouer les intermédiaires entre russes et géorgiens. Avec quelles conséquences à long terme? J’en frémis déjà…
Mais enfin, quand ces Russes vont-ils cesser de nous embarquer dans des histoires tordues?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec