Accord aujourd’hui, pas d’accord demain

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Et voilà, il aura suffit que la cérémonie d’investiture du nouveau président américain approche pour que les belligérants trouvent un accord… Un nouvel accord de cessez-le-feu est donc en passe d’être signé, entre Israel et le Hamas. Un accord au terme duquel les otages restants seront libérés, , morts ou vivants, par petits groupes, au fil du temps, contre des centaines de prisonniers palestiniens. C’est encore une fois un accord déséquilibré, un de ces accords où Israel remet en circulation des terroristes convaincus ou en puissance, en échange de personnes kidnappées, un peu comme ce qui s’était passé lors de la libération de Gilad Shalit.

Bien sûr, on est heureux pour les otages eux-mêmes, ainsi que leurs familles. Même si certains otages, hélas, ne seront restitués qu’à l’état de cadavre. Et que d’autres connaîtront les séquelles d’une séquestration de longue durée. Mais il est difficile de faire semblant de ne pas comprendre que cette libération signifie, à moyen terme, la persistance d’une menace armée dans ce territoire ravagé par 18 mois de guerre.

Car au-delà de cet accord, que se passera-t-il ? Est-ce la fin du conflit entre Israel et ses voisins ? Évidemment non. Ces 18 mois de guerre n’ont fait qu’accentuer la haine réciproque entre les deux populations, et la haine unilatérale de la plupart des mouvements de gauche envers Israel. On a pu le voir des semaines durant, avec les manifestations organisées par LFI et ses affidés. On peut toujours le constater en lisant leurs tweets à longueur de journée. Et on a pu le constater, au travers d’une forme de banalisation de l’antisémitisme, sous couvert d’un antisionisme de bon aloi. Antisionisme qui, rappelons-le, revient à nier le droit d’existence à Israel, et appelle purement et simplement à rayer un état de la carte. Comme quoi, on peut être de gauche et vouloir anéantir des juifs, finalement.

Association d’antisionistes…

Au terme de ces 18 mois, je suis psychologiquement rincé. Rincé de voir toute cette haine exacerbée, vomie jour après jour par les hyènes de LFI, les Soudais, Panot, Bompard, Delogu, Portes ou Caron. Rincé de voir des émissions soit-disant modérées comme C Ce Soir, se transformer en portes-paroles patentés du Hamas, adoptant les statistiques morbides du Hamas comme s’il s’agissait d’une vérité absolue, oubliant qu’il s’agit de données communiquées par un organisme terroriste, qui se sert de cet outil comme d’un moyen de pression psychologique. Rincé aussi de voir des ministres d’extrême-droite du gouvernement Netanyahou débiter des conneries énormes lors de leurs interventions publiques. Rincé de voir que 18 mois de guerre n’ont servi, finalement, à rien. Sinwar, Nasrallah et des milliers de leurs amis sont peut-être hors d’état de nuire, mais les graines qu’ils ont semées ont continué de germer un peu partout sur la planète.

Rincé parce que cela signifie simplement que « la paix » n’est certainement pas pour demain, ni pour après-demain, ni même pour après-après-demain. L’arrivée de Trump, qui revendique la paternité des accords avant même son intronisation, ne changera rien, en réalité. Il s’agit tout au plus d’un effet d’annonce. D’un effet cosmétique, d’un trucage vidéo, d’un patch qu’on applique sur une paie béante, le temps d’une photo.

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