Abou Cristaline à la Grande-Motte

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J’aime bien Sophia Aram, son humour décapant, ses tournures souvent très fines. Et par-dessus tout, sa position décomplexée sur ce qui se passe au Proche-Orient. Il faut dire que ce n’est pas toujours simple, de nos jours, d’être une personnalité médiatique, dont le patronyme indique clairement les origines (Maroc en l’occurrence) et de dénoncer le silence étourdissant du monde de la culture sur l’attaque du 6 octobre, comme elle l’a fait récemment lors de la remise des Molières 2024.

Celui lu ia valu beaucoup d’inimitié de la part d’autres artistes engagés à gauche, un engagement qu’elle revendique elle-même. Celui lui a valu des menaces sur les réseaux sociaux, et une qualification d' »islamophobe » de la part de Blanche Gardin. Et ce n’est pas près de se calmer. Car Sophia Aram sait tenir ferme sur ses positions. Et persévérer dans ses prises de parole souvent très drôles, comme après l’attentat contre la synagogue de la Grande-Motte, le weekend dernier.

Je dois avouer que le surnom dont elle a affublé ce terroriste un peu « tebé » comme elle le dit si bien, Abou Cristaline, m’a particulièrement fait rire, jouant sur deux registres a priori très éloignés : le nom de guerre des terroristes façon OLP (come pour Yasser Arafat alias Abou Ammar, Mahmoud Abbas alias Abou Mazen, Sabri Al-Banna alias Abou Nidal, etc.) qui signifie « père de … » en arabe, d’une part. Et la marque Cristaline, celle de ces bouteilles d’eau souvent les moins chères au rayon eau minérale, dont la particularité réside dans une coque en plastique mou, qui provoque un échappement d’eau si l’on appuie trop fort et que la bouteille est pleine…

Abou Cristaline en pleine action…

Pourquoi Abou Cristaline ? Parce que les caméras de surveillance placées aux abords de la synagogue ont permis de prendre ce cliché surprenant, tellement surprenant à vrai dire que j’ai cru à un fake grossier lorsque je l’ai vu circuler sur Facebook et Twitter.

Comment un terroriste qui prépare un attentat sanglant – en été, une synagogue du sud de la France est souvent assez fréquentée le samedi – avec un modus operandi qui rappelle les pires attentats en Irak, en Syrie ou au Liban, a-t-il l’idée de s’accoutrer de la sorte ? Se masquer pour être difficilement identifiable sur les enregistrements, soit. Mais pourquoi un keffieh, et pourquoi ce drapeau palestinien, porté comme un vulgaire torchon de cuisine ?? Pourquoi cette démarche de hiéroglyphe, version 21e siècle ?

Certes, je ne demande pas aux terroristes antisémites de se mettre sur leur 31 le jour du passage à l’acte. Pas la peine de porter un costume trois pièces pour poser deux bonbonnes de gaz et un sac de clous. Ni de louer un smoking pour faire une descente avec une AK-47. Mais un tant soit peu de réflexion s’impose : quand on veut passer inaperçu, la moindre des choses c’est de se fondre dans le décor. Et de remiser la Cristaline dans un caddy ou un sac Franprix.

J’avoue être resté perplexe, n’osant diffuser ce document lorsqu’il est arrivé sur mes fils d’actualité. Mais ensuite, après avoir entendu Sophia Aram et son sketch sur Abou Cristaline, j’ai compris qu’on avait affaire à un illuminé niveau bac-12, de ceux qui fleurissent, comme le rappelle l’humoriste, sous le soleil de l’obscurantisme.

La machine à fabriquer des terroristes…

La triste nouvelle, c’est qu’il s’en crée de nouveaux tous les jours, et que ce n’est pas près de s’arrêter.

Même en cas de libération des orages.

Même en cas de cessez-le-feu.

Parce que les mabouls du genre d’Abou Cristaline, malheureusement, n’ont plus besoin d’imams illuminés, d’antisémites accros à la haine du juif ou de terroristes niveau bac+7. Il leur suffit d’écouter France-Infos (j’allais écrire France-Culture, mais ça aurait paru un peu louche…) ou de suivre les tweets des illuminés de LFI et de leur chef suprême, Abou Destitution, que je vous laisse identifier par vous-même…

De quoi vous dégoûter de la Cristaline…

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