À voix nue
De toutes les stations disponibles en France sur la bande FM, France Culture est celle que j’écoute le plus souvent. C’est probablement une question d’âge : avec le temps, on finit par se lasser des humoristes à deux balles, des messages publicitaires à la chaîne, des chaînes d’infos en continu ou des « tubes » imposés par les maisons de disque. Mais ce n’est pas la seule raison.
France Culture est probablement la station qui offre la plus grande diversité de contenus au sein de sa grille de programmes. Certes, on y entend peu de musique, même si cela arrive parfois. On y entend surtout des gens parler, discuter, partager leurs connaissances. Et c’est toujours passionnant, quelle que soit l’émission, de la matinale animée depuis quelques années par Guillaume Erner, à Culture monde, d’Entendez-vous l’éco (l’émission économique) à La Science, CQFD. Sans oublier l’étonnant Les pieds sur terre, à 13h30.
Hélas, il est difficile de trouver le temps d’écouter toutes ces émissions, surtout en journée. Heureusement, comme la plupart des radios, France Culture propose une application pour retrouver les émissions passées diffusées en podcast – on peut également les retrouver sur le site de France Culture. Et c’est via cette application que j’ai vraiment re-découvert une des émissions dont il m’arrivait d’écouter un épisode de temps en temps, en rentrant chez moi : À voix nue.
À voix nue, c’est une série de cinq entretiens avec la même personne, entretiens de 30 minutes chacun, diffusés le soir à 20 heures en semaine, à un moment où on est le plus souvent à table en famille ou en train de regarder le journal télévisé. C’est bien dommage, car le contenu de cette émission est unique en son genre. Chaque semaine, un invité différent vient raconter sa vie, « à voix nue », sans décor ni bande sonore. Et on découvre alors des personnages hors du commun, ou plutôt le chemin de vie de ces personnages, ce qui les a conduit à devenir ce qu’ils sont aujourd’hui.
Qui sont les invités ? C’est extrêmement varié. On y trouve des scientifiques, des écrivains, des journalistes, des acteurs, des avocats, parfois connus du grand public, et parfois connus uniquement de ceux qui s’intéressent à leur spécialité. Jusqu’à présent, je n’ai jamais été déçu par la qualité de ces émissions, qui accompagnent mes longs trajets quotidiens.
Le seul regret que je puisse formuler, c’est que l’application France Culture, assez bien conçue dans son ensemble, ne permet pas d’enchaîner l’écoute des cinq épisodes consacrés au même invité. Il faut, à chaque fois qu’on finit un épisode, aller chercher manuellement le suivant, au lieu de presser la touche >> comme c’est le cas sur d’autres applications de diffusion de podcasts, comme par exemple celle de Freakonomics. C’est assez agaçant à l’usage, même si cela ne m’empêcher pas de continuer de les écouter.
Dans de prochains articles, je reviendrai sur certains invités qui m’ont particulièrement marqué.
En espérant que cela vous donnera envie d’écouter leurs témoignages.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec