À droite, rien de nouveau ?
Le pari risqué de Benyamin Netanyahou va-t-il tourner au fiasco? Au terme de ce second round électoral, les résultats semblent aussi proches que ceux du premier tour, et le premier ministre sortant, qui avait dissous la Knesset faute de réunir une majorité suffisante, se retrouve avec à peu de choses près les mêmes résultats. Voici les estimations fournies par Haaretz au lendemain des élections:
Et voici les résultats d’avril 2019. Pas une grosse différence, non?
La seule chose que confirment ces élections, et par deux fois, c’est la disparition de la gauche israélienne. Un peu à l’instar de ce que nous avons vécu en France, mais en plus marquant. La société israélienne est majoritairement, de manière écrasante, marquée à droite. L agauche victime des accords d’Oslo, il y a quelque chose de tragi-comique non? Sauf qu’en l’occurrence, c’est plutôt un essor des droites similaires auquel on assiste un peu partout sur la planète.
Oui, mais quelle droite parle-t-on? Feu Jean-Marie Domenach, mon professeur d’Humanités et Sciences Sociales à l’X, m’avait demandé, à l’oral qui sanctionnait son enseignement, combien il y avait de droites en France. Ayant répondu innocemment qu’il y en avait deux à ma connaissance, je m’étais fait sévèrement tancer. Selon lui, trois droites coexistaient depuis deux siècles: une droite populiste, une droite libérale, et une droite plus régalienne. Je vous laisse mettre les visages de qui vous savez pour incarner ces trois courants de pensée.
S’il devait analyser le paysage politique israélien aujourd’hui, Domenach serait bien embarrassé, avec les cinq ou six droites qui y coexistent. Aux trois tendances mentionnées précédemment, il faudrait ajouter une droite religieuse, une droite sécessionniste, et une droite qui n’a de raison d’être que de maintenir son leader au pouvoir…
Trop de liberté tue la liberté. Trop de démocratie tue la démocratie. Trop de pouvoir tue le pouvoir.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Peut-être un mal mondial ? Tout le monde veut avoir son parti ?
Question de sous. Un parti, ça coûte cher.
La plupart des étiquettes ne veulent rien dire. On voit bien des gens qui se disent de gauche ou libéraux, et qui en fait adhèrent aux thèses néo-hitlériennes de l’extrême droite indigéniste. Aucun parti politique n’est ce qu’il prétend être et presque aucun journal non plus. Pour revenir à la « droite » il me semble que les regrettés Simone Veil et Philippe Séguin étaient infiniment plus à gauche que le PS, la FI, EELV etc …
Parfaitement d’accord, droite et gauche, cela ne veut plus rien dire. Il nous faudrait une classification plus nuancée et susceptible de fonctionner dans divers pays. Quel penseur politique nous en proposera?