93, rue Lauriston
93 rue Lauriston, cet excellent téléfilm réalisé par Denys Granier-Deferre, passait ce soir sur France 2. Un super téléfilm, doté d’une distribution de qualité (Michel Blanc, Samuel Le Bihan, Gerald Laroche, Daniel Russo), pour retracer certaines des pages les plus sombres de la collaboration. Et des trajets extrêmement réalistes.
Mais pourquoi diable les films censés illustrer cette époque sont-ils filmés dans des teintes si pâles et blafardes, comme si on voulait donner une impression d’une époque vieille est révolue?
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Si l’on recherche par exemple une plaque commémorative au 93 rue Lauriston, on aura la surprise de constater que l’immeuble est occupée par la Chambre de Commerce Franco-Arabe, et notamment par ce qui est pudiquement dénommé le service des visas. En clair, c’est l’entité chargée d’appliquer le boycott économique contre Israël. Plus de 60 ans ont passé, mais l’esprit de la Gestapo flotte toujours dans ces lieux à l’antisémitisme nauséabond
Il est encore fecond le ventre d’ou est sortie la bete immonde.
Parlez-vous Anglais?
Would anyone know who to talk to arrange ordering a copy of the film for a public screening (through Alliance Francaise) – in the USA?
thank you for your time – Suzanne
The best way to get an english copy maybe to contact the producer of the film. Or maybe Canal+, who participated in the realisation.
Il me semble que Pierre Gonzva fait un amalgame regrettable entre le boycott économique d’un Etat (même si je suis d’accord avec lui que ce boycott n’est pas seulement politique mais aussi en partie dû à des raisons antisémites) et l’antisémitisme idéologique des nazis et de leurs collaborateurs français du 93 rue Lauriston.
Assimiler la chambre de commerce franco-arabe à la Gestapo est un raccourci hasardeux peu favorable à la paix et à la réconciliation. Je ne pense pas que ceux qui ont été torturés rue Lauriston l’apprécieraient.
Ceci étant, je suis absolument d’accord avec Pierre pour regretter l’absence de plaque. J’ai été déjeuner récemment rue Lauriston et je l’ai constaté comme lui. Ce serait pourtant l’occasion de pratiquer le devoir de mémoire, que les Français oublient trop souvent quand ils ont des choses à se reprocher…
Tout à fait d’accord.
On doit pouvoir critiquer la politique d’un pays, même Israel, sans se voir taxer d’antisémitisme.
Il est d’ailleurs amusant de constater que les arabes et les hébreux sont deux peuples sémites mais que l’antisémitisme ne concerne que les juifs …