3DS et blueKiwi inventent le "conversation-centric"
Joli coup de buzz ce midi, avec l’annonce d’une prise de participation (minoritaire) de Dassault Systèmes, plus gros éditeur de logiciel français, dans blueKiwi, petit éditeur agé de moins de trois ans, et dont j’ai pu relater l’histoire des deux premières années tout au long du projet SmartKiwi, première mise en oeuvre de la plateforme blueKiwi en entreprise.
Observateur privilégié de Dassault Systèmes de 1990 à 2007, et de blueKiwi de 2006 à 2008, voici mon analyse. Peut-être un peu grinçante, mais bon, je me suis fait une réputation d’objectivité; et il n’y a que les vrais amis qui savent critiquer, alors messieurs et mesdames les lecteurs, sachez humour garder…
Les bons cotés de l’affaire
- blueKiwi s’offre vraisemblablement un bol d’air frais. Par les temps qui courent, l’appui d’un grand groupe est chose trop précieuse pour être négligée. Bravo Carlos, c’est bien vu.
- L’alliance avec un géant de l’informatique industrielle ne doit pas paraître étrange. Dans l’assemblage des médias sociaux et de l’entreprise 2.0, les acteurs traditionnels sont bien trop timides. Certes, un acteur comme Microsoft aurait pur faire l’affaire, mais blueKiwi n’a sans doute pas encore assez de visibilité de l’autre côté de l’Atlantique, malgré tous les efforts de Julien…
- Dassault Systèmes, habitué à surfer sur toutes les vagues, s’offre un peu de légitimité dans un domaine où ils ne sont pas présents, bénéficiant ainsi d’un coup de projecteur dans la rubrique « reseaux sociaux et web 2.0 ». Mais après?
Les choses à suivre
- L’intégration des jeunes pousses au sein de Dassault Systèmes n’a jamais été chose facile… Chez DS, à Suresnes (et désormais à Vélizy), on dit, avec un sourire en coin, que les greffes ont du mal à prendre. SmarTeam a eu du mal à trouver sa place (c’est un euphémisme, tant le lobby pro Enovia V5 a laminé le pauvre éditeur israelien dans ses initiatives pourtant brillantes), Virtools y a laissé son management et un peu (beaucoup) de son dynamisme. Quant à certains autres, on dirait qu’ils n’existent même plus. Qu’en sera-t-il de blueKiwi lorsque DS rentrera un peu plus en force?
- L’intégration des offres va sans doute devenir l’obsession numero un du management R&D. Qui a grand coup de « va y avoir sang au mur » et de « tu mets la stratégie de la boite en danger » va sans doute accoucher d’une superbe présentation PowerPoint sur la vision stratégique, la complémentarité, l’interopérabilité, et autres grands mots en -ique ou en -té. Pimentés de néologismes anglais. Un pic des ventes d’Aspegic et Doliprane est à prévoir entre Velizy et Boulogne. Mais comme d’habitude, PowerPoint accouchera d’une souris. La petite équipe R&D de blueKiwi y survivra-t-elle? Cf plus loin.
- DS (ou 3DS) a pris l’habitude de surfer sur les terminologies à la mode. Quand le SaaS était à la mode, il fallait faire du SaaS. Mais avec deux ans de retard et une absence absolue de moyens. Idem quand il a fallu faire du Windows (le premier logiciel Windows de DS fut … SolidWorks en 1997: la R&D majestueuse de Suresnes n’a rien pu pondre avant 1999, et encore. Les premières versions Windows de Pro/E datent de 1995…). Attendons-donc la prochaine mode, n’est-ce pas?
Les risques qui guettent l’un des deux acteurs
- Fleuron de l’industrie du logiciel français dans les années 90, Dassault Systèmes a perdu de sa superbe (si, si). Ses clients sont exsangues (notez bien les noms des sous-traitants auto et aero qui licencient, vous y trouverez une partie de la clientèle maison…). Son marché sature. Son offre aussi. Sa R&D est … déplorable. blueKiwi a traîné dans les étages de Suresnes, de DSF et de ses agences en région pendant plus de deux ans. Croyez-vous qu’un manager de la R&D s’y soit intéressé? Allons-donc… Quant à aller vendre le produit, je doute que les commandos de vendeurs de PLM parviennent à s’adapter à des gammes de prix bien en-deça des tarifs du catalogue V5/V6…
- blueKiwi, jeune et brillante pousse, compte en son sein quelques ingénieurs talentueux dont je doute que la perspective de revenir dans le giron de « la Cour » soit appréciée sous les meilleurs auspices. Même de loin. Mais enfin, peut-être qu’avec le temps…
- Pire, l’offre « conversation-centric » (après le design-centrc et le process-centric, on se demande si le marketing de DS sait faire autre chose que du centric…) fait furieusement penser à de la collaboration, chasse gardée … d’ENOVIA, si je ne m’abuse. Ira-t-on vers un ENOVIA bK? Une intégration avec MatrixOne? Un pricing au poste, à plusieurs centaines d’euros le poste? Ca va faire cher le billet sur le blog…
Bref, comme pour de nombreux mariages, on a bien sûr envie de féliciter les jeunes époux. Avec un grand et franc sourire. Mais on se dit aussi que les lendemains de noce risquent d’être bien rudes…
PS: à la date de l’annonce, le CAC perd 2,79%, le NASDAQ perd 1,83%, DS perd 3,20%. Il est bien révolu le temps où les annonces, aussi mineures soient-elles, propulsaient le cours de DS à des sommets. Sic transit gloria mundi.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec
Tres interessante cette vision du deal BK-3DS. D’un côté il fait du sens qu’un 3DS veuille enrichir son offre par du web 2.0 que celui-ci soit conversation ou collaboration. Il est bien possible que 3DS trouvera dans le monde du Web des tres belles solutions à intégrer dans ses produits.
Il fait du sens aussi pour Bk de prendre de l’argent supplémentaire pour son developpement et un débouché de vente nouveau.
J’ai par contre un peu du mal à voir pourquoi 3DS n’est pas allé chercher du côté de l’open-source des modules à ajouter à ses produits. Il existe un grand nombre de solutions open-source aussi bien en collaboratif, qu’en social ou en conversation et qui sont surement bien plus facile à intégrer (c’est à dire à casser en morceaux) dans les produits.
Evidement on ne connait pas le deal commercial pour la partie intégration dans les produits 3DS, mais c’est surement cher par rapport à ce que 3DS pourrait faire avec des briques open-source.
J’ai l’impression que le deal ne sait pas choisir entre la vision 3DS investis dans Bk qui va devenir super fort dans son marché et 3DS va gagner sur la plus-value, ou bien 3DS fait un deal pour mettre du Bk dans son offre et prend des parts de Bk pour pouvoir contrôler son fournisseur et eventuellement le racheter plus tard.
C’est la que c’est super dangereux si c’est sensé être plus investissement, comme tu l’indiques si les équipes de Bk passent leur temps sur l’intégration et doivent casser leur produit pour bien s’intégrer, alors il y a un grand risque de pas être suffisement focus sur la vente du produit Bk et il y a risque d’echec.
Si c’est plus business, cela montrerait que Bk se dirige plus sur le high-end (la ou est 3DS) moins que sur le SaaS et le software, la ou la concurrence est rude avec un grand nombre d’acteur dont beaucoup d’open-source.
C’est la ou je vois un grand ecart pas évident du tout pour Bk entre SaaS et Software tres high-end.
Ludovic (qui fait de l’open source avec XWiki)
Je doute que DS embarque un jour ou l’autre des solutions open-source. Même si les passerelles entre le monde open-source et le monde du logiciel payant sont de plus en plus nombreuses, la « philosophie DS » en la matière est d’adopter la plus extrême réserve, afin de ne pas « contaminer » les logiciels maisons avec d’éventuels composants dont la traçabilité et la paternité seraient mal définis. N’oublie pas que les logiciels commercialisés par DS servent des processus industriels parfois critiques, et le support des outils impliqués dans de tels processus est impératif.
Et donc il vaut mieux un mauvais code maison sans architecture (d’ailleurs, y a-t-il encore des architectes du logiciel au pays du magicien de la 3D) qu’un bon code OpenSource. I learned it the hard way comme on dit.
Qui plus est, lorsqu’il s’est agit de construire un embryon de réseau social en interne (en complément de l’annuaire), c’est sur un développement maison qu’on est parti plutôt que de regarder du côté de l’existant OSS; et pourtant là, le seul client critique était DS himself…
Donc, Hervé, j’ai peur que la fin de ton explication ne soit trop optimiste : j’ai vraiment l’impression que les gênes sont viciés à la base (et pas que vis-à-vis de l’OSS d’ailleurs)…
Rien à dire sur l’utilisation en interne. Il y a bien quelques WordPress et autres frivolités qui doivent traîner sur l’intranet DS, mais rien d’autre à part cela.
En revanche, pour tout ce qui touche au soft comemrcialisé, le problème est d’ordre juridique, et d’évaluation du risque associé à l’utilisation de composants dont l’historique est parfois mal maîtrisé…
Je comprends l’explication sur l’open-source même s’il existe de plus en plus de solutions open-source dont la provenance est contrôlée (Apache par exemple) et que j’aimerais bien qu’on vérifie toutes les lignes de codes de beaucoup d’éditeur propriétaires afin de vérifier si un développeur n’a pas « malencontreusement » intégré un bout de code GPL. Il était un temps ou en tant que développeur je ne maitrisais pas les licences open-source je ne savais pas trop ce que je faisais quand j’utilisais du code venu du Net, et je suis casiment sûr que si j’avais travaillé chez un éditeur de logiciel j’aurais pu me retrouver à mettre du code GPL sur un soft devant être distribué.
Hervé, je me permets de réagir car je suis particulièrement choqué par ton post.
Tout d’abord, je n’accepte pas que tu utilises blueKiwi Software pour régler tes comptes avec Dassault Systèmes. Je ne connais pas votre différent mais je suis certain qu’il y a d’autres méthodes bien plus intelligentes et courageuses pour exprimer ta rancoeur que celle qui consisterait à parasiter l’annonce bK/3DS…
Notre partenariat avec 3DS est accueillie très positivement par tous et compte tenu de notre histoire conjointe cela me fait de la peine que tu sois celui qui vienne gâcher la fête…
Je dis la fête car indépendamment du réflexe malheureusement bien « français » qui consiste à appliquer une pensée négative à toute action, nous devrions tous nos réjouir de cette annonce.
Pourquoi ?
– il est rare de voir une grande entreprise aider une start-up à se développer. Tout le monde le prétend et Dieu seul sait que j’en ai croisé… rares sont celles qui le font réellement ! Dassault Systèmes l’a fait et dans une logique de plus constructive et offensive. Il ne s’agit pas de venir combler un trou dans une raquette, si tu avais été là ce matin tu aurais vu ce que les équipes R&D de 3DS ont déjà fait sur le sujet, elles n’ont rien à envier à ce que fait bK… bK n’est pas là pour compléter l’offre Enovia mais plutôt pour explorer de nouveaux territoires, de nouveaux marchés et innover dans le domaine des usages 2.0 en entreprise.
– Dassault Systèmes prend une participation minoritaire dans bK, c’est bien là le signe de sa volonté de voir bK évoluer en toute indépendance. Elément indispensable à notre volonté d’innovation autour d’usages propres, il n’y aura pas de Enovia bK. Si 3DS avait voulu « se payer » bK, il en avait bien sûr les moyens, il ne l’a pas fait, ni même proposé car il était clair pour tous que cette option n’était pas celle qui porterait le plus ses fruits.
– Enfin, 3DS est aujourd’hui client de bK avec plus de 1000 utilisateurs et un objectif de 10.000 d’ici la fin de l’année ! Sans doute la meilleure façon de permettre à bK de convaincre de sa solution en interne.
Résumons : vision partagée + innovation produit + ambition conjointe + distribution mondialisée + soutien exécutif + cash, quel entrepreneur digne de ce nom pourrait refuser une opportunité pareille ?
Si les démons que tu invoques venaient à apparaître alors nous aurions tous rater une formidable occasion et sois certains que je serai le premier à réagir et à couper court.
Mon cher Carlos,
Je comprends parfaitement ta réaction, qui ne me « choque » pas. Permets-moi juste de répondre sur deux ou trois points.
– Je ne cherche pas à « régler mes comptes avec DS ». D’ailleurs je ne vois pas trop sur quel sujet j’aurais à régler des comptes, puisque c’est chez DS que j’aie eu le plaisir de lancer blueKiwi avec Arnaud en 2006.
– Je ne cherche pas non plus à parasiter l’annonce, ni à gâcher la fête. C’est accorder bien plus de presse à mon billet et à ce blog qu’il n’en a dans les faits. Je tiens d’ailleurs les stats de cet article (et de tout le reste d’ailleurs) à ta disposition.
– S’il existe un réflexe français consistant à appliquer une pensée négative à toute action, crois bien qu’il existe aussi un réflexe français consistant à flatter ce qu’on ne comprend pas, mais dont on espère profiter un jour. Cela s’appelle la flagornerie, je crois, et j’en ai croisé quelques exemples ça et là ces dernières années.
– Savoir lire la critique sans s’offusquer fait partie des rares valeurs humaines auxquelles j’accorde de l’importance. Je crois sincèrement que tu en es doté.
Je prends notes des conditions de ce partenariat, que j’espère fructueux dans les deux sens.
Le projet initial de blueKiwi, ces « conversations fructueuses » auxquelles je pense avoir contribué avec mes collègues DSF dans les faits, et qui ont sous une certaine forme abouti à mon blog, ce projet, donc, mérite bien plus que de sombrer dans des initiatives abracadabrantesques, comme celles que j’ai eu le privilège de croiser dans les couloirs de la R&D DS. En toute amitié, je t’invite simplement à garder un oeil sur cet article, les jours de doute comme il en arrive de temps à autre…
@CarlosDiaz, je pense faut avoir passé quelques années a feu Suresnes pour comprendre tout le sens du post de @hervekabla.
Humble avis d’un utlisateur du regretté smartKiwi…
Salut Carlos,
3DS n’est pas clair sur sa stratégie, il y’a pas moins d’un an, ils voulaient faire leur propre blueKiwi, orienté média toutefois. Ils m’ont présenté les grandes lignes de l’architecture et j’avais plus l’impression qu’ils cherchaient à récupérer le code source de la nouvelle release, sous prétexte d’entretien bidon. Tu dois surement t’en souvenir, puisque Christophe Routhieau s’est fait un plaisir de me descendre et de cracher sur mes compétences. Avec du recul et sans rancune, Carlos, il y’avait un problème chez la r&d de bk : le scrum master (ancien 3DS), n’a pas suffisemment veillé à ce que les développeurs aient le temps de faire du code propre, et l’architecture MVC repose sur une version du Zend Framework obsolète, mal exploitée car mal maitrisée au sein des développeurs. En revanche le modèle architecturé par un autre ancien de chez 3DS est vraiment interessant et m’a beaucoup appris, mais comme toute chose, reste perfectible. En bref, bluekiwi a un énorme potentiel, gâché par la négligence accordée aux controlleurs et aux vues dont le code est à refactorer d’urgence.
Hervé hi,
Sorry for responding in English, this to avoid a comment in French only talking about the weather and the French cuisine. On a regular base, I am still visiting your blog to see how and where you are. This time I was surprised about your post as knowing you from the SmarTeam and Dassault Systems times I could imagine another response.
As I cannot judge all the details, at least one topic I can relate too. I was involved with SmarTeam from the early days even before the product existed.
I also felt the excitement that startups have. We could do everything; even the week before a major release we added some features to satisfy a major customer. I guess this is what startups do and what makes them exiting
However the more and more customers you get, the harder it gets to satisfy everybody. In SmarTeam we were juggling with this all the time. The challenge was to keep on growing and becoming profitable and to become part of the bigger picture which is a battle on its own for startups.
I am sure that if DS had not acquired SmarTeam in 1999 the company would not have survived the 2001 crash. Several competitors at that time in the new segment for mid-market PLM have disappeared, like bom.com and more. But DS’s vision and investments brought SmarTeam to the next level
PLM was not (and is not) an easy sell in the mid-market. However, thanks to the focus of SmarTeam on the mid-market in the past two three years, it has become the major player in this market segment. Currently I am happy in assisting SmarTeam implementations around the globe. Not because the software is exciting wihh new features every month but because it has become industrialized and gives me a baseline I can rely on.
I am also watching carefully how BK will get integrated in the bigger DS organization. For sure the PLM 2.0 and WEB 2.0 vision requires time to get adopted. Not every 50 year old person is used to blog and chat and probably hopes he will never forced to become ‘socialized’ in this manner. I like the vision, but also know reality will come step by step – being first is not always the best.
So I take it with a smile. As I understand you have been inside both organizations, which might make you more critical than an average person. But I can assure you, as a Virtual Dutchman, I have seen other big companies all around the world from inside, there is enough to complain about – therefore I smile.
Best regards
Jos
Bon OK visiblement les champions du monde du logiciel se sont retrouvés ici, je vous laisse donc bavarder entre stars incomprises. Je vous souhaite plein de réussite dans vos projets respectifs.
C’est donc ici que se règlent tous les comptes….
Hervé, je pourrais te rejoindre sur certains points. Il est vrai qu’une grosse entreprise peut avoir du mal à s’adapter à de nouvelles technologies ou de nouveaux usages. Mais ce que j’ai vu au Devcon m’a littéralement scotché. Et comme le dit Carlos, ils n’ont absolument rien à nous envier.
Arié, tu cites Carlos, Christophe, va au bout de tes idées et cite moi aussi.
Il me semble que tu as eu tout le temps de faire tes preuves, mais tu n’en a pas profité. Tu l’avais toi même reconnu avant de partir lorsque tu me remerciais de t’avoir laissé ta chance. Inutile de cracher dans la soupe. En plus tu es hors sujet, quel est le rapport entre ce que tu dis et l’annonce du partenariat ?
Ce que je lis ici, ce sont des commentaires de personnes qui ont des comptes à régler avec leurs anciens employeurs. Quel crédit y accorder ?
S’il vous plaît Messieurs les architectes logiciel de la blogosphère influente, balayez devant vos portes, ayez un tout petit peu d’humilité, et surtout ne gâchez pas le plaisir que nous pouvons avoir à faire notre travail.
Carlos,
J’ose espérer que ton dernier commentaire ne me concernait pas, bien que j’ai commenté dans ce billet. Sache que de mon côté je n’approuve pas ce qui ressemble à des règlements de comptes en public. Bien que nos sociétés n’aient pas la même stratégie de développement et la même approche du marché, je respecte votre travail et vous félicite toi et Christophe pour votre levée de fonds et vos succès. La diversité est une bonne chose et le marché est bien assez grand pour plusieurs sociétés, qui plus est françaises. Je suis d’ailleurs très heureux que nos sociétés soient partenaires sur le co-lab à la cantine le 3 Juillet (http://colab.myxwiki.org). Bonne chance aux USA.
I hope English is not forbidden ?
Hervé hi,
Sorry for responding in English, this to avoid a comment in French only talking about the weather and the French cuisine. On a regular base, I am still visiting your blog to see how and where you are. This time I was surprised about your post as knowing you from the SmarTeam and Dassault Systems times I could imagine another response.
As I cannot judge all the details, at least one topic I can relate too. I was involved with SmarTeam from the early days even before the product existed. I also felt the excitement that startups have. We could do everything; even the week before a major release we added some features to satisfy a major customer. I guess this is what startups do and what makes them exiting
However the more and more customers you get, the harder it gets to satisfy everybody and in SmarTeam we were juggling with this all the time. The challenge was to keep on growing and becoming profitable.
I am sure that if DS had not acquired SmarTeam in 1999 the company would not have survived the 2001 crash. Several competitors at that time in the new segment for mid-market PLM have disappeared, like bom.com and more. But DS’s vision and investments brought SmarTeam to the next level
PLM was not (and is not) an easy sell in the mid-market. However, thanks to the focus of SmarTeam on the mid-market in the past two three years, it has become the major player in this market segment. Currently I am happy in assisting SmarTeam implementations around the globe. Not because the software is exciting but because it has become industrialized.
I am also watching carefully how BK will get integrated in the bigger DS organization. For sure the PLM 2.0 and WEB 2.0 vision requires time to get adopted. Not every 50 year old person is used to blog and chat and probably hopes he will never forced to become ‘socialized’ in this manner. I like the vision but also know reality will come step by step – being first is not always the best.
So I take it with a smile. As I understand you have been inside both organizations, which might make you more critical than an average person. But I can assure you, as a Virtual Dutchman, I have seen other big companies all around the world from inside, there is enough to complain about – therefore I smile.
Jos, great to read you! You’re probably right on the fact that SmarTeam would not have survived the bubble burst, hadn’t DS made the right move. And yes, the strategy to go mid-market was right too.
But the process to reach that stability has been all too terrible, and I’m not sure this was all due to SmarTeam R&D errors. Just read what blogs and anlysts wrote, at that time, about DS strategy’s lack of readibility in the PDM field. And that’s what the ST case demonstrated: it’s been difficult for DS product strategy to adapt old businesses to new products and strategies. It took several years and a bunch of scalps. I hope this will not be the case for web 2.0.
Alexandre,
C’est donc ici que se règlent tous les comptes…
Il n y a aucun règlement de compte fait ici, étant un passionné, j’ai un regard très critique sur le code.
Ce que j’ai vu au Devcon m’a littéralement scotché. Et comme le dit Carlos, ils n’ont absolument rien à nous envier.
A part nous apprendre que tu es allé au Devcon, cette phrase n’a rien de factuelle.
« tu cites Carlos, Christophe, va au bout de tes idées et cite moi aussi. »
Je ne cite pas Carlos, je réponds à Carlos et je n’ai pas pour habitude, de colporter des calomnies telles que ci dessous.
« Il me semble que tu as eu tout le temps de faire tes preuves, mais tu n’en a pas profité. Tu l’avais toi même reconnu avant de partir lorsque tu me remerciais de t’avoir laissé ta chance. »
J’ai mis fin à la période d’essai et je t’ai remercié d’avoir été le premier à me donner l’opportunité de travailler chez un éditeur de logiciel.
« Inutile de cracher dans la soupe. »
Encore une fois, Alexandre, il ne s’agit pas de cracher dans la soupe, ce n’est pas une question d’ego, mais de critique. Je trouve dommage que tu n’ai pas répondu par une contre critique en apportant des arguments techniques et constructifs.
« En plus tu es hors sujet, quel est le rapport entre ce que tu dis et l’annonce du partenariat ? »
Tu n’as pas bien lu le début de mon mail. En revanche, ton post, lui, est bel et bien hors-sujet.
« Ce que je lis ici, ce sont des commentaires de personnes qui ont des comptes à régler avec leurs anciens employeurs. Quel crédit y accorder ? »
Je n’ai aucune rancoeur contre mon ancien employeur, Carlos, que j’apprécie et dont je respecte le travail mené par lui et son frère. Je suis en revanche désolé pour lui, qu’une bonne innovation, et une bonne stratégie soit compromise par la non pérennité d’un code devenant chaque jour moins maintenable. N’importe quel audit qualité qui se respecte te le répètera.
« S’il vous plaît Messieurs les architectes logiciel de la blogosphère influente, balayez devant vos portes, ayez un tout petit peu d’humilité, et surtout ne gâchez pas le plaisir que nous pouvons avoir à faire notre travail. »
Il n y a aucune présomption dans les posts précédant le tien, j’ai même déclaré avoir beaucoup appris du travail effectué par Raphaël. Tu devrais accepter de te remettre en question, car c’est faire preuve du peu humilité dont tu parles. Comme dit en introduction par l’auteur, s’il vous plaît messieurs et mesdames les lecteurs, sachez humour garder… Memento mori.
Plutôt que d’être sur la défensive et de faire parler sûrement son ego surdimensionné, comme semble-t-il la plupart des ténors de la blogosphere et du web (2.0?), qui peut répondre a la question suivante Messieurs:
Avez-vous acheté, utilisé, personnalisé (meme en mode beta) chacun de ses produits: blueKiwi Steel Edition, la plateforme V6R2009/2009x/2010 et ce nouvel avatar bK/3DS de plateforme Web2.0/PLM2.0 nommée Social Innovation/conversation-centric sur une meme machine (desktop ou server)? Je pense qu’a plus de 90% la reponse est non alors….
La critique est toujours constructive!!la positive comme la négative!! et surtout la négative!!
Il faut comprendre le pourquoi et le comment de ces critiques et, comme le dit Arié, apporter une contre-critique qui fera avancer tout le monde et ce n’est certainement pas le gargarisme d’une annonce, que tous souhaitent prometteuse.
Il serait toutefois dès plus intéressant d’avoir les résultats d’audits des codes et de leur Contrôle-Qualité… de la V6 comme de blueKiwi?
And BTW, Jos, it’s good to read you, however can you tell us where is the Smarteam portfolio within the V6/PLM2.0 solutions (a connector maybe to the future former Smarteam V5RXX DB?). The smarteam company is sure still alive in a quite good shape, but can we say the same regarding the product?
Je trouve toutefois assez étonnant (voire choquant peut-être?) la sortie (fuite?) du sujet de Mr Carlos Diaz qui souhaite plus esquiver que continuer à répondre…
Seul l’avenir nous dira qui était dans le vrai mais n’oublions que La Vérité est Ailleurs !!
Je me permet d’intervenir ici en tant qu’ingenieur d’application Smarteam France ayant été « intégrée » au sein des équipes avant-vente de Dassault Systemes.
Smarteam reste LE succcès du PLM V5 avec une base installée de 8000 clients.
A partir de Smarteam V5, les équipes R&D de DS ont réalisé une excellente integration avec CATIA et MultiCAD également.
Le succès des offres Express aujoud’hui en apporte la preuve.
Certes nous avons souffert pendant quelques temps de la mise en place d’un réseau de vente cohérent au niveau mondial, mais cela fait desormais partie du passé.
Je trouve cette situation normale au vue de la complexité des différents canaux de vente à l’époque.
Grâce à l’intégration de Smarteam au sein de DS, la solution est rapidement devenue rentable et même profitable.
Et elle reste profitable aujourd’hui : Smarteam V5 sera vendu et supporté jusqu’en 2020 environ.
Quand à la V6 : L’integration des produits VPM et Smarteam à la marque ENOVIA sur platform MatrixOne était inéluctable.
Le bénéfice est double : le R&D Smarteam bénéfient de la platform M1 (scalable et flexible).
Les produits V6 bénéficient du savoir faire de Smarteam concernant des caracteristiques cléfs du marché SMB,imposant sa phylosophie du « rapidement deployable et simplicité d’uilisation ».
Smarteam en V6 s’appelle V6 PLM EXPRESS et sort en V6R2010 et profite d’une architecture de vrai PLM d’entreprise étendue.
Jamais je n’aurais pu imaginer un avenir aussi prometeur pour ce petit PDM lorque j’ai commencé à travailler avec Smarteam en 2000.
Salut Stephanie, ravi de te retrouver également sur ces lignes. A croire que tout DS est venu lire mon petit billet. Quelle notoriété!
SmarTeam confirme évidemment toutes ses qualités, évidemment. Mais je suis sur que tu te souviens au prix de quels sacrifices: une stratégie PDM hésitante entre ENOVIA LCA/V5 et SmarTeam; un positionnement caduque, qui a fait perdre de nombreux deals majeurs entre 2003 et 2005; et surtout une singulière hémorragie des effectifs, notamment du management en Israel.
Et c’est exactement ce que je dis dans mon billet: l’intégration des filiales n’est pas chose simple, et la différence de culture, de technologie, de marché entre DS et blueKiwi risque fort de provoquer de sérieux « questionnements », de part et d’autre d’ailleurs.
Tiens, question à 1000 balles, que devient le fabuleux projet dont il était question lors de la dernière conférence Intranet 2.0 organisée par Jane McConnell? Fondu au bleu?
http://b-r-ent.com/news/intranet-revolutionnaire-chez-dassault-systemes (je t’invite à y relire mon commentaire)
http://www.globeing.net/2009/03/comment-refondre-son-intranet-quand-on-ne-sait-pas-ce-que-lon-veut-.html
http://raydacteur.wordpress.com/2008/11/23/liens-du-matin-11232008/
Je ne ferai pas de commentaires sur ce que je pense de ce post. Il me semble que la stratégie d’aller vers le 2.0 est très cohérente vis à vis de l’offre PLM. Quand on observe l’évolution du contexte du management actuel on se dit même qu’il aurai été dangereux pour DS de louper la marche… Heureusement elle est prise et avec des moyens derrière.
Une simple question: c’est quoi « …aller vers le 2.0 »? Si c’est juste trois caractères de plus à ajouter en haut des présentations PowerPoint, c’est bien peu. Et le lien entre bK et le PLM est aussi fort que celui entre Facebook et PowerPoint…
(non que ça m’eu inquiété outre mesure d’ailleurs…)
Après vérification, les anciens commentaires n’ont pas été repris par Disqus, que je désactive donc.