1923 – 2023 : il y a 100 ans, l’essor du nazisme
L’excellent émission Le Cours de l’Histoire, sur France-Culture, revenait récemment sur l’ascension du nazisme en Allemagne. Les 4 épisodes sont disponibles en podcast, à partir du premier, qui commémore la tentative de putsch d’Hitler et de ses acolytes, en novembre 1923, à Munich.
Le second épisode est consacré au livre qu’Hitler va rédiger en prison, Mein Kampf. Une somme indigeste, selon les intervenants invités pour cet épisode : plus de 700 pages, rédigés en deux fois, dans une langue plus proche de celle maniée par ce personnage plus doué pour les discours enflammé que pour la prose réfléchie. Un livre dont le succès initial sera faible, mais qui connaîtra une plus large diffusion et assurera de confortables revenus à son auteur, lorsque les nazis prendront ensuite le pouvoir.
Le troisième épisode, lui, est consacré à l’incendie du Reichstag, dont nous commémorions il y a quelques jours le 90ème anniversaire. Il marque, aux yeux des intervenants invités dans cette émission, la véritable prise de pouvoir par Hitler et les débuts du régime dictatorial qu’il va imposer.
Car, il faut le rappeler, dix ans après son putsch raté, c’est sans coup férir que Hitler va accéder au poste de chancelier et mettre fin à la république de Weimar. Son parti arrive en effet en tête aux élections de janvier 1933, mais sans remporter de majorité absolue. Et c’est pour faire barrage aux communistes qu’Hindenburg le nomme chancelier, à la tête d’une coalition de droite. Seuls deux ministres sont issus du NSDAP, dans ce premier gouvernement, à la tête de la police. Mais un mois plus tard, l’incendie du parlement, imputé aux communistes par les nazis, va lui permettre d’imposer un régime d’exception, de rafler et déporter vers des camps des milliers de sympathisants communistes, et d’imposer son régime délirant.
Le quatrième épisode, enfin, est consacré la solution finale, et notamment aux mécanismes mis en place par les nazis pour communiquer, par l’image, sur ce qui est mis en place dans les camps et sur le front de l’est.
Il faut écouter ces quatre émissions. Elles sont riches d’enseignements, et constituent un rappel, fort à propos, sur la véritable nature de ceux qui ont des idées nauséabondes, mais font mine de s’inscrire dans un processus politique de nature démocratique.
À bon entendeur…
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec