10 bonnes raisons de devenir ingénieur, c’est ce qui ressort de l’enquête IESF
IESF, la Société des ingénieurs et scientifiques de France, vient de publier les résultats de l’enquête qu’elle mène chaque année je crois (c’est la 31ème), et qui dresse un panorama extrêmement complet de la situation professionnelle et socio-économique des ingénieurs et scientifiques diplômés en France. 50 000 personnes ont participé à cette enquête, diplômées de 209 écoles d’ingénieurs différentes : et oui, il y a beaucoup plus d’écoles d’ingénieurs de nos jours qu’à mon époque (d’ailleurs les concours des grandes écoles se déroulent ces jours-ci, une pensée pour les taupins qui planchent…).
Les plus curieux parmi vous pourront aller lire la synthèse qu’IESF a publiée sur son site. Pour moi, j’en tire principalement 10 bonnes raisons de devenir ingénieur.
- Les ingénieurs sont heureux. Près de 4 ingénieurs sur 5 se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leur situation professionnelle. À une époque où c’est devenu un sport national de se plaindre de son job, cet indicateur vaut son pesant de cacahuètes.
- Nul besoin d’habiter à Paris pour devenir ingénieur. Sur cet échantillon de 50 000 réponses, la moitié réside en province et 15% déclarent travailler à l’étranger. Certes, les grincheux diront que ça laisse un bon tiers pour la région parisienne.
- On gagne bien sa vie : le salaire médian des ingénieurs est de 57 500€. Et si on se réfère aux propos tenus par un ancien président de la République, on fait partie des mieux rémunérés. Cela ne va cependant pas faire de vous des millionnaires, cependant. Attendez-vous en moyenne à un 100 k€ en fin de carrière.
- Le taux d’employabilité est bon, avec 3,5% de taux de chômage. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de chômage, et je pense que c’est sur la population des ingénieurs les plus âgés que cela se voit. Mais un ingénieur, ça trouve facilement un job apparemment (de l’autre côté de la rue ou pas).
- On en recrute beaucoup ! 131 400 recrutements en 2019, selon les données publiées par IESF. Ça fait du monde, et mon petit doigt me dit que l’offre est inférieure à la demande.
- Ça bouge beaucoup. 70% des ingénieurs ont changé d’emploi au cours des 5 dernières années. N’allez surtout pas vous imaginer qu’en devenant ingénieur, vous allez vous encroûter et finir dans un placard. Bien au contraire.
- Le réseau, toujours le réseau, c’est lui qui permet, une fois sur quatre, de trouver un nouveau job ou une nouvelle entreprise. Pourtant, les associations d’alumni sot à la peine, du fait de la concurrence des réseaux sociaux et de LinkedIn particulièrement.
- On peut très bien devenir entrepreneur avec un profil d’ingénieur, les lecteurs de ce blog le savent bien. Ils seraient plus de 130 000 en France, à avoir opté pour la création d’entreprises après avoir eu une formation d’ingénieur. Et je suis certain que la tendance va s’accélérer.
- Les ingénieurs ont les mains dans le digital. Selon l’enquête, 70% d’entre eux participent à la transformation numérique de leur entreprise, et c’est bien normal : un ingénieur sait manipuler les modèles, les données numériques et les abstractions les plus variées.
- Enfin, un ingénieur … ça bosse, et ça bosse dur. Plus de la moitié déclarent travailler plus de 45 heures par semaines. Mais quand on a un métier passionnant, travailler plus, c’est se faire encore plus plaisir…
Pour consulter l’enquête, c’est par ici. Et si vous vous demandez encore à quoi correspond le métier d’ingénieur, voici un excellent article que j’avais pondu sur ce sujet il y a quelques années, lors d’un forum d’orientation pour les lycéens.
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Hervé Kabla, ancien patron d’agence de comm’, consultant très digital et cofondateur de la série des livres expliqués à mon boss.
Crédits photo : Yann Gourvennec